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L’ostéopathie chez le bébé : oui ou non ?

L’ostéopathie chez le bébé : oui ou non ?

Publié le 23 septembre 2015 à 15:26

Quand bébé a des coliques, un sommeil perturbé ou bien des torticolis congénitaux, certains médecins ou sages-femmes nous conseillent l’ostéopathie. Mais cela est-il vraiment adapté aux tous petits ? N’y a-t-il pas de contre-indications ? Cela leur fait-il mal ?

Pour rassurer les jeunes parents et comprendre les bénéfices de l’ostéopathie chez le nourrisson, Clic Bien-être a interviewé Laure Darraillans, ostéopathe et enseignante à l’ESO Paris (Ecole Supérieure d’Ostéopathie).

Quels bénéfices les bébés peuvent-ils retirer de l’Ostéopathie ?

Un des principes fondamentaux de l’ostéopathie est que le mouvement est l’expression de la vitalité.

L’état de santé de l’être humain se caractérise par l’équilibre entre tous les éléments composant sa structure et tous les éléments composant ses fonctions.

Le traitement ostéopathique permet une restauration de la mobilité stimulant les mécanismes d’autorégulation pour permettre le retour à l’équilibre, favoriser le pouvoir d’auto-guérison, conserver la santé, et aider chacun à gérer de manière responsable son capital vie-santé.

Pour expliquer plus simplement, l’ostéopathe, dans sa démarche diagnostique et thérapeutique, cherche à restaurer les mobilités de l’organisme. A la naissance, les fonctions de l’organisme doivent s’adapter au nouvel environnement du bébé, comme le système respiratoire ou le système digestif. Durant les 3 premiers mois, le nourrisson peut avoir des difficultés d’adaptation et certains symptômes peuvent apparaître (des reflux ou des coliques) perturbant le rythme du nourrisson (alimentation, sommeil).

Une prise en charge ostéopathique peut permettre d’améliorer cette adaptation et les symptômes disparaîtront.

Tous les bébés devraient-ils consulter un ostéopathe après la naissance ?

La consultation ostéopathique après la naissance a pour but de vérifier comment se fait l’adaptation du nourrisson et de repérer s’il ne présente pas des tensions somatiques qui pourraient perturber cette adaptation.

Elle est également conseillée si la grossesse a été difficile pour la maman ou si la naissance a été longue.

Si le nourrisson va bien, que l’allaitement se déroule normalement et qu’il ne présente pas de symptômes (reflux ou colique, pleurs inexpliqués), il n’y a pas de nécessité de consulter. Une séance pour un bilan est néanmoins préconisée durant les 3 premiers mois.

Cela nécessite-il plusieurs séances ?

Lors de la première séance, l’ostéopathe effectue un bilan pour diagnostiquer les manques de mobilités qui conduisent aux différents symptômes que présente le bébé.

A la suite de ce bilan, il établit un plan de traitement qui peut s’étaler sur deux à plusieurs séances suivant les perturbations retrouvées et la capacité d’autorégulation du bébé. 

Par exemple, si une asymétrie de la tête apparaît, il faudra, durant les 3 premiers mois, plusieurs séances rapprochées car c’est une période où la croissance se fait rapidement ; mais si l’enfant a dépassé le 6ème mois, la fréquence des séances est très souvent diminuée.

Comment cela se passe-t-il en pratique ?

La séance commence par un entretien avec les parents pour recueillir l’histoire de la grossesse et de la naissance, puis l’ostéopathe fera décrire le quotidien de l’enfant.

Ensuite, il y aura une phase de tests où le praticien va évaluer le développement psychomoteur de l’enfant et réalisera son examen ostéopathique.

Après diagnostic, le traitement commencera. Les gestes sont doux, mais le bébé peut râler. Le praticien est attentif aux réactions de l’enfant, on évite de le faire pleurer.

La séance se termine par des conseils donnés aux parents.

Y-a-t-il des contre-indications à la pratique de l’ostéopathie chez les bébés ?

La contre-indication majeure est le défaut de diagnostic. La loi nous demande d’avoir un certificat de non-contre-indication aux manipulations du crâne jusqu’à 6 mois, mais dans la pratique les pédiatres ne le font pas.

Ce n’est pas un problème car généralement nous ne réalisons pas de manipulation sur le nourrisson. Le traitement est un enchaînement de mobilisations ou de techniques faciales ou crâniennes qui agissent sur des micro-mouvements des tissus (on ne voit pas les mouvements).

Cela est-il douloureux pour eux ?

L’ostéopathe est attentif aux réactions de l’enfant, le bébé peut râler mais nous évitons de le faire pleurer. Certains nourrissons déclenchent des crises de colère. Le praticien fait participer les parents ce qui rassure l’enfant.

Il existe des échelles d’évaluation de la douleur (pédiadol) chez le nourrisson qui évaluent, à partir des réactions de l’enfant, la douleur. Nous arrêtons le traitement si nous déclenchons des douleurs.

Comment les mamans sont-elles informées de la pratique d’ostéopathie chez les bébés ?

Généralement, les mamans sont informées à la maternité par les sages-femmes ou par le kinésithérapeute lors de leur rééducation post-partum. Le bouche à oreille fait le reste. De plus en plus de pédiatres nous réfèrent les bébés.

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