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Quelle place accorder aux préliminaires ?

Quelle place accorder aux préliminaires ?

Publié le 22 mai 2018 à 11:00

Huit femmes sur dix disent aimer les préliminaires*. Sont-ils nécessaires à une vie sexuelle épanouie ? Et s'ils étaient plus qu'une source de plaisir physique ? Décryptage avec Alexandra Hubin, sexologue fondatrice de la sexologie positive.

Baisers, mots doux ou crus, caresses, masturbation, fellation, cunnilingus. Les préliminaires, qui durent en moyenne douze minutes2, peuvent être réciproques ou n'être faits que par l'un des partenaires. Comme dit Alexandra Hubin, « le mieux est de varier ! ».

Approfondir l'intimité

Les préliminaires sont un instant de partage intime et complice. Près de sept femmes sur dix disent d'ailleurs ne pas ressentir de pudeur ou de gène lors de ces moments sensuels3. « Cette complicité est renforcée si les deux partenaires se regardent, estime la sexologue. Il faut être observateur des réactions de son partenaire et en jouer pour rendre son désir brûlant. » Des jeux érotiques qui permettent également de lâcher prise mais aussi de changer du quotidien. « C'est une formule magique anti-routine, » affirme Alexandra Hubin.

Stimuler les sens  

Toucher, goût, vue, autant de sens qui sont réveillés pendant les préliminaires. Il s'agit également de faire appel à l'imagination pour apporter de nouvelles sensations. Selon la sexologue, le plaisir des préliminaires est d'ailleurs en partie de découvrir d’autres scènes érotiques. « La fellation peut avoir un côté fantasmatique, par exemple. Soit de se sentir livrés, donnés, soumis aux plaisirs de leur partenaire. Soit de se sentir en position dominante en ayant une femme au service de leur plaisir.»

Préparer à la pénétration

Les préliminaires assurant une bonne lubrification, ils préparent physiquement à la pénétration. Alexandra Hubin précise qu’il est prouvé qu'ils augmentent aussi la probabilité de jouir pour les femmes. En ce qui concerne les hommes, ces jeux érotiques diminueraient le risque d’éjaculer précocement grâce à « l'effet d’habituation aux sensations perçues ». Selon elle, les préliminaires réduiraient même l’impact du stress de la vie de tous les jours sur la qualité des érections.

Jouir ou ne pas jouir, telle est la question

Les préliminaires sont parfois une source de plaisir si intense que l'orgasme peut être au rendez-vous. Mais si les femmes ont la capacité d'en avoir plusieurs à la suite, ce n'est pas le cas des hommes. Il leur faut du temps pour pouvoir obtenir une nouvelle érection. « Les hommes passent par une période dite réfractaire et certaines femmes ont une hypersensibilité rendant désagréable la poursuite d’une stimulation sexuelle, explique Alexandra Hubin. Ainsi, il peut être nécessaire pour les partenaires de se mettre d’accord au préalable sur la suite des événements. »

Sans oublier que ce n'est pas parce que les préliminaires se nomment ainsi qu'ils doivent obligatoirement être suivis par une pénétration. Ils peuvent être l'acte sexuel en soi. Alors jouir ou ne pas jouir, le tout est de se faire plaisir.

Notes

*, et 3: D'après l'enquête menée par le sexologue et psychiatre Philippe Brenot et publiée dans Les femmes, le sexe et l'amour (Les Arènes, 2012).

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