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Apprentissage de la propreté : il faut savoir être patient

Apprentissage de la propreté : il faut savoir être patient

Publié le 11 août 2014 à 10:05

Je mets régulièrement mon petit garçon de 2 ans et demi sur le pot… en vain, il fait tous ses besoins uniquement dans sa couche. Que dois-je faire, insister ou laisser tomber pour le moment ?

Apprentissage de la propreté : le bon âge

Disons-le tout simplement, sauf exception, on ne peut pas exiger d’un enfant qu’il soit propre avant 3 ans. Certains seront propres bien avant (entre 13 et 15 mois), tandis que d’autres le seront bien plus tard. Le vôtre n’est pas encore propre à 2 ans et demi ? Mais peut-être parle-t-il très bien ou est-il hyper adroit, alors que d’autres sont propres mais ne parlent pas encore ? Ne vous inquiétez pas, chaque enfant évolue à son rythme.

Même si l’on est tous fiers de voir notre bout de chou aller sur le pot tout seul, il faut bien garder en tête que l’émission de selles ou d’urine demande une bonne maturité du système nerveux : les sphincters fermant la vessie et l’anus sont soumis à des muscles striés qui peuvent être volontairement actionnés à condition que les nerfs les reliant au cerveau soient matures.

Comment savoir si mon enfant est prêt ?

Quelques petits indices peuvent vous aider à savoir si le système nerveux est mature ou non. En principe, si votre enfant peut se lever, s’asseoir tout seul, monter et descendre quelques marches… c’est souvent qu’il a atteint un stade moteur suffisant pour apprendre à se retenir.

Par contre, pour le début de l’apprentissage du pot, évitez certaines périodes de stress, comme la naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, un déménagement… L’idéal est la période de vacances où tout le monde est détendu et disponible.

Comment dois-je m’y prendre ?

Surtout pas de brusquerie… Il va falloir parler avec votre enfant, lui expliquer qu’il commence à être grand et qu’il serait bien qu’il fasse pipi et caca comme les grands, ailleurs que dans une couche.

N’hésitez pas à aller acheter le pot ensemble, puis placez-le dans un endroit tranquille (pas au milieu du passage !), l’idéal étant les toilettes (pour faire comme les grands) ou alors la salle de bain. Proposez-lui éventuellement un petit livre à lire (comme le font certains adultes).

La première fois, proposez le pot à votre petit à une heure où il a l’habitude de faire caca (après le repas, par exemple). Ne le laissez pas plus de 5 minutes et surtout, restez calme, même si rien ne vient (on ne fait pas toujours sur commande !). Expliquez à votre enfant qu’il peut demander le pot dès qu’il sent que ça arrive.

Au début, il faut proposer le pot plusieurs fois par jour, et même si rien ne se passe, ce n’est grave : l’apprentissage de la propreté prend du temps.

Vous pouvez également lui retirer la couche un moment dans la journée en lui expliquant que vous le considérez comme un grand. La sensation de la culotte mouillée, peu agréable et non ressentie avec les couches, peut l’entraîner à aller sur le pot la fois suivante. Cependant, ne le laissez pas avec une culotte mouillée car il pourrait prendre cela pour une punition et ce n’est pas le but recherché.

Si, au bout de quelques jours (voire une semaine) rien n’a été fait sur le pot, n’insistez pas et renouvelez l’expérience quelques semaines plus tard : votre bout de chou n’était pas prêt.

La peur des toilettes

Certains enfants ont peur des toilettes : en effet, quand les selles disparaissent, ils ont l’impression que c’est une partie d’eux-mêmes qui a disparu.

Même avec le pot, l’enfant peut ressentir la même chose, lorsque les selles tombent dans le pot, il a l’impression de perdre une partie de son corps. Dans ce cas, il peut refuser de faire ses besoins ailleurs que dans sa couche. Il faut alors lui expliquer simplement la digestion, le parcours de la nourriture dans le corps et le rejet des déchets qui sont inutiles. Eventuellement, faites-lui regarder Le Monde de Némo, lorsque Némo saute dans la cuvette des toilettes et se retrouve en mer.

Et pour la propreté nocturne ?

La propreté nocturne s’acquiert environ 6 mois après la propreté diurne, de manière beaucoup plus spontanée.

Vous vous en rendrez compte en constatant que les couches sont sèches plusieurs matins de suite. Dans ce cas, vous pouvez envisager de retirer la couche de nuit, mais n’oubliez pas de mettre une alèse, il y a souvent des ratés au début.

L’enfant peut-il régresser ?

Cela peut arriver, notamment lorsqu’un événement extérieur vient perturber votre petit (comme un déménagement ou une naissance). Ne le grondez pas, reprenez progressivement le pot, l’habitude va vite revenir.

A quel âge dois-je m’inquiéter si mon enfant n’est pas propre ?

En général, les enfants ont acquis la propreté diurne à 4 ans et nocturne à 5 ans. Si votre enfant n’a toujours pas réussi à maîtriser ses sphincters à cet âge, mieux vaut en parler à un médecin qui saura trouver les raisons de cette incontinence.

Parfois, les parents laissent un problème d’énurésie nocturne s’installer et s’en accommodent : ce n’est pas forcément une bonne idée, car l’enfant ne peut pas se sociabiliser normalement, il ne peut pas dormir chez un copain ou partir en voyage de classe quelques jours.

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