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La coproculture ou analyse des selles

La coproculture ou analyse des selles

Publié le 22 septembre 2014 à 09:26

En cas de diarrhée persistante, le médecin peut vous prescrire une coproculture qui permettra d’identifier le germe pathogène responsable de ces selles anormales. Quand est-elle prescrite et comment cela se passe-t-il en pratique ?

Qu’est-ce que la coproculture ?

La coproculture est un examen bactériologique des selles.

Parfois, des diarrhées peuvent apparaître en période d’épidémie virale (gastro-entérite), suite à une intoxication alimentaire ou encore après un retour de voyage dans un pays tropical… Les causes peuvent être multiples.

Les selles anormales peuvent prendre différents aspects : elles peuvent être liquides, molles, glaireuses (contenant du mucus, des cellules desquamées), hémorragiques.

En fonction du contexte (épidémie, voyage, prise d’antibiotiques…), le médecin décidera de prescrire une coproculture pour déterminer le germe pathogène responsable de ces symptômes, afin de mettre en place un traitement adapté.

En pratique, comment cela se déroule-t-il ?

Il faut récolter une partie des selles fraîchement émises dans un récipient stérile (fourni par les laboratoires d’analyses biologiques ou les pharmacies). Il faut ensuite les porter rapidement dans un laboratoire d’analyses biologiques qui mettra ces selles en culture sur un milieu sélectif, ce qui permettra d’isoler le germe pathogène.

Les principaux germes responsables de diarrhées

Les germes pathogènes retrouvés le plus fréquemment dans les selles sont :

  • Salmonella, responsable de salmonellose, courante dans les intoxications alimentaires,
  • Shigella, responsable de shigellose, présente dans les eaux et les aliments souillés (retour de voyage en zone tropicale),
  • Escherichia coli pathogène : la plupart des souches d’Escherichia coli sont des bactéries présentes normalement dans notre intestin, mais certaines souches peuvent être pathogènes et à l’origine de gastro-entérites. Régulièrement, ces souches pathogènes sont retrouvées lors d’intoxications alimentaires.
  • Campylobacter : cette bactérie est une des causes majeures de diarrhées d’origine alimentaire et de gastro-entérite.
  • Yersinia enterocolitica, à l’origine de gastro-entérites généralement après absorption de viande de porc mal cuite.
  • Vibrion cholérique, responsable du choléra.

La flore intestinale peut également se modifier en entraînant la prédominance d’une espèce habituellement présente en faible quantité : très souvent, ce déséquilibre fait suite à la prise d’antibiotiques (ainsi, la prise d’amoxicilline laisse proliférer la Klebsiella ou le bacille pyocyanique). La coproculture met alors en évidence le déséquilibre de la flore : dans ce cas, il ne sert à rien de redonner un autre antibiotique.

Il est bon de savoir que lorsqu’on suspecte une intoxication alimentaire, il est préférable de rechercher la bactérie responsable dans les aliments (quand cela est possible, si l’aliment existe toujours) plutôt que dans les selles.

Valeurs normales

Les résultats d’une coproculture sont considérés comme normaux lorsqu’on obtient les mesures suivantes :

  • 50 à 70 % de bactéries Gram négatif
  • 30 à 50 % de bactéries Gram positif
  • Absence de globules blancs et/ou de globules rouges
  • Absence de bactérie pathogène

Lorsqu’une bactérie pathogène a été découverte, son nom est spécifié dans les résultats, ainsi le médecin peut prescrire un traitement adapté.

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