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Burn out ou épuisement professionnel : comment vérifier le diagnostic ?

Burn out ou épuisement professionnel : comment vérifier le diagnostic ?

Publié le 07 juillet 2021 à 12:14

La dépression, l'anxiété et surtout le stress sont des troubles psychologiques dont a souffert n'importe quel travailleur au moins une fois dans sa vie.

Ignorés, ils peuvent conduire au burn out, une maladie malheureusement assez courante dans le milieu professionnel. Première cause d'absentéisme de longue durée dans le monde du travail, 25 % des adultes en souffriront au moins une fois dans leur vie selon l'OMS. Mais comment savoir que l'on souffre de burn out ?

Le burn out : définition

Évoqué pour la première fois dans les années 1970 pour expliquer l'épuisement professionnel dans le secteur de l'aide et du soin, ce terme a été par la suite généralisé à l'ensemble des professions. Le burn out, ou syndrome d'épuisement professionnel, touche à la fois le mental, le physique et l'affect. Il est défini comme un état d'épuisement physique, émotionnel et mental résultant d'un investissement prolongé ou d'un stress chronique au travail.

Le travailleur fatigué physiquement et psychiquement éprouve du dégout pour son travail, son engagement au travail diminue considérablement. Le pire arrive bien des années plus tard avec une incapacité totale d'accomplir ses tâches professionnelles. Ce sont les métiers stressants, en particulier les professions qui apportent de l'aide aux personnes, qui sont les plus touchés.

Les signes qui le traduisent sont nombreux et variables d'une personne à une autre, ils s'installent de façon insidieuse. Toutefois, il faut tirer la sonnette d'alarme quand certains symptômes particuliers apparaissent. Des tests d'auto-évaluation ont été conçus pour évaluer son degré d'épuisement professionnel. Toutefois, le diagnostic ne peut être confirmé que par un médecin.

Comment diagnostique-t-on le burn out ?

Le burn out présente des symptômes similaires avec d'autres troubles psychiques. Pour poser son diagnostic, le médecin tient compte des signes présentés, du profil du patient (situation au travail) et des résultats des tests d'auto-évaluation.

Les tests d'auto-évaluation

Si vous pressentez certains signes, comme une grande lassitude ou une fatigue importante, il est possible de procéder à un test selon les symptômes du burn out pour détecter au plus tôt la maladie. Car en réalité le syndrome d'épuisement professionnel peut prendre des mois, voire des années à guérir. Le mieux, c'est de prévenir son apparition.

Le MBI (Maslach Burnout Inventory) et le CBI (Copenhagen Burnout Inventory) sont les deux tests d'auto-évaluation du burn out. Ils ne remplacent pas un diagnostic médical, mais ils renseignent sur la probabilité d'avoir besoin d'une aide médicale.

Le CBI que nous allons détailler renseigne sur l'épuisement dans trois de ses dimensions : personnel, professionnel et relationnel. C'est un test libre de droits, rapide, simple, et révélateur de notre état d'épuisement. Le réaliser permet de détecter la maladie au plus tôt et aussi de la prévenir.

Ce test comporte 19 questions réparties sur trois items. On évalue le degré d'épuisement selon le score obtenu à chaque item, interprété ensuite selon 3 catégories : « pas d'inquiétude », « vigilance » et « alerte ».

Un score inférieur à 13 pour la dimension « épuisement personnel » signifie « pas d'inquiétude ». Vous ne présentez pas ou presque pas de symptômes d'épuisement personnel. Entre 13 et 17, vous devez être « vigilant », car vous présentez des signes d'épuisement personnel préoccupants. Un score supérieur à 17 doit vous « alerter ».

Le schéma est le même pour la dimension « épuisement relationnel ». Quant à la dimension « épuisement professionnel », le score est soit inférieur à 15, soit compris entre 15 et 19, ou bien encore supérieur à 19. Un score élevé dans deux ou trois catégories traduit un état d'épuisement professionnel alarmant pour lequel vous devriez consulter afin d'être fixé. Si seule une dimension est concernée, c'est probablement dû à un problème ponctuel qui mérite néanmoins votre attention.

Les symptômes du burn out

Les signes du syndrome d'épuisement professionnel s'installent peu à peu pendant des mois ou des années. Ils ne s'expriment qu'au moment où l'organisme a épuisé ses mécanismes d'adaptation. Les manifestations physiques alarmantes ne sont pas exhaustives, mais on peut citer : une fatigue intense et chronique, des troubles du sommeil, des troubles digestifs, des infections bénignes à répétition, une variation de poids importante (perte ou gain), des pathologies douloureuses (lombalgies, migraines…), des problèmes de peaux…

Sur le plan psychologique, on peut observer des troubles de l'humeur (irritabilité fréquente, colère, pleurs), un sentiment d'échec, de la frustration, une perte de mémoire ou de confiance en soi et à l'extrême des pensées suicidaires… Des troubles du comportement peuvent également être présents : isolement social, manque d'empathie, détachement au travail, baisse de productivité, absentéisme au travail, apparition d'addictions (tabac, alcool, drogues, etc.).

Le profil type du sujet atteint de burn out

Tout le monde peut faire un burn out, indépendamment de son âge, de son genre et de sa profession. Mais certaines personnes sont plus à risque de le développer que d'autres en raison de leur environnement de travail. Les facteurs suivants sont source de stress professionnel :

  • surcharge de travail qualitative ou quantitative
  • charge de travail moindre
  • insécurité de l'emploi
  • manque d'autonomie
  • tensions entre collègues

En outre, les femmes sont plus exposées en raison de la double charge professionnelle et familiale qui leur incombe.

Comment prévenir le burn out ?

Le travailleur comme l'employeur doivent tous deux jouer leur partition pour éviter l'apparition de l'épuisement professionnel. Cela commence par l'identification et la suppression des facteurs de stress au travail. Pour l'employeur, il s'agit de fournir un cadre et un environnement de travail sain pour ses employés : motivation, entretiens individuels, responsabilisation, régulation de la charge de travail, respect des horaires de travail, suivi médical, etc.

Le travailleur pour sa part doit apprendre à gérer son temps, prioriser les tâches, trouver l'équilibre entre travail et vie privée, prendre du temps pour lui, demander de l'aide, prendre soin de sa santé, etc. Il peut télécharger des applications mobiles anti-stress pour l'aider dans cette gestion, certaines sont particulièrement efficaces.

Comment traiter le burn out ?

Lorsque le diagnostic de burn out est établi, le traitement consiste en premier à se reposer. Le médecin prescrit généralement un arrêt de travail dont la durée ne peut être définie à l'avance. Un accompagnement psychologique s'ensuit.

En fonction du niveau d'épuisement, le professionnel de santé peut préconiser des techniques de relaxation, de cohérence cardiaque, de méditation ou d'hypnose pour réduire le stress et l'anxiété. Il peut aussi employer la psychologie positive, des exercices physiques. Un traitement médicamenteux à base d'anxiolytiques ou d'antidépresseurs peut-être envisagé, mais ce n'est pas systématique. Après la guérison, le médecin s'implique également dans le retour au travail : réorientation, réorganisation, changement de cadre de travail… Cela se fait avec le concours de l'entreprise.

Il faut retenir que le burn out et le stress en milieu professionnel ne sont pas une fatalité. Il n'existe pas de baguette magique médicamenteuse pour le soigner. Mais des outils adaptés, comme les applications anti-stress et des exercices, existent pour améliorer la santé en quelques mois. Dans tous les cas, un suivi thérapeutique s'impose.