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L’épilepsie

L’épilepsie

Publié le 09 février 2015 à 10:00

Tout comprendre sur l’épilepsie, cette maladie provoquée par un désordre électrique du cerveau. Comment la reconnaître ? Quels en sont les symptômes ? Comment la diagnostiquer ? Comment la soigner ? Existe-t-il des mesures préventives ?

Qu'est ce que l'épilepsie ?

L’épilepsie se caractérise par une activation exagérée et passagère d’une zone précise du cerveau ou de l’ensemble du cerveau. Cela se manifeste par une décharge anormale et simultanée de milliers de neurones. On peut imaginer ça comme une sorte de court-circuit.

On parle vraiment d’épilepsie quand plusieurs crises se répètent pendant des mois ou des années. Avoir une seule crise de convulsions dans toute sa vie ne signifie pas qu’on soit épileptique : une telle réaction peut apparaître après un traumatisme crânien, un AVC, un surdosage médicamenteux ou encore une méningite.

Symptômes de l'épilepsie

Contrairement à ce que beaucoup imagine les crises d’épilepsie ne se manifestent pas forcément par des convulsions.

En effet, tout dépend du type de crise. Il existe des crises partielles et des crises généralisées avec des symptômes très différents.

Les crises partielles

Lors d’une crise partielle simple l’individu reste conscient et les symptômes dépendent de la zone du cerveau touchée : le malade peut ressentir des fourmillements, faire un mouvement involontaire de crispation du corps, avoir des hallucinations olfactives, visuelles ou gustatives.

Lors d’une crise partielle complexe, le malade est dans un état de conscience modérée. Il ne répond pas et a le regard fixe. Il peut avoir des mouvements involontaires, répétitifs comme tirer ses manches, claquer des dents… A la fin de la crise, il ne se souviendra pas ou très peu de ce qui s’est passé.

Les crises généralisées

Ces crises peuvent se manifester de plusieurs façons :

  • Des absences généralisées (appelées avant « le petit mal ») qui commencent entre 5 et 10 ans. L’enfant perd tout contact avec son environnement mais conserve son tonus musculaire.

Ces crises s’arrêtent dans 90 % des cas vers l’âge de 12 ans.

  • Les crises de convulsions autrefois appelées « le grand mal » qui durent environ 2 minutes et se déroulent en 2 temps : durant la première phase, l’individu pousse un cri, s’évanouit et tout son corps se raidit ; puis, dans un second temps, la personne rentre en convulsions.

A la fin de la crise, tous les muscles se relâchent, y compris ceux de la vessie et des intestins. Le malade peut ensuite avoir mal à la tête, envie de vomir ou être désorienté.

A la suite de ces crises, des douleurs musculaires peuvent durer pendant quelques jours.

Les causes de l'épilepsie

L’épilepsie touche 1 à 2 % de la population mondiale et dans 5 à 10 % des cas, elle est due à des prédispositions familiales, héréditaires.

Dans certains cas, elle peut être la manifestation d’une anomalie cérébrale (tumeur, lésion congénitale…).

Parfois, également, elle peut survenir après un AVC ou un traumatisme crânien : en effet, une cicatrice peut se former dans le cerveau et modifier l’activité des neurones.

Récemment, des chercheurs marseillais ont découvert un gène dont le rôle est essentiel dans le mécanisme de transformation d’un cerveau sain à un cerveau épileptique.

Cette découverte ouvre la voie à des traitements qui inhiberaient l’activité de ce gène. Les premiers résultats sur des rats ont d’ailleurs fort bien marché : ralentissement de la progression de l’épilepsie, diminution du nombre de crises et restauration d’une activité cérébrale normale.

Prévention

Les causes étant mal connues, il est difficile de faire des recommandations pour éviter l’épilepsie. On sait, toutefois, que pour certaines personnes les crises peuvent être déclenchées par des facteurs parfois identifiables : émotion forte, lumières clignotantes (jeux vidéo, éclairage discothèque), activité physique intense, fièvre, stress, manque de sommeil.

Avoir un mode de vie sain peut donc aider à mieux contrôler l’apparition des crises, en ayant des horaires de sommeil réguliers, en évitant certains stimulants comme le café, l’alcool et toutes les drogues.

Diagnostic

Le diagnostic se fait grâce avec un EEG (électrocardiogramme) et éventuellement une IRM qui permet de localiser des lésions responsables de l’épilepsie.

L’EEG consiste à enregistrer l’activité cérébrale grâce à des électrodes placée à la surface du cerveau. Il permet de définir la localisation cérébrale des crises.

 

Traitements

Traitement médicamenteux

Il existe de nombreux médicaments anti-convulsivants pour traiter l’épilepsie : la carbamazépine (Tegretol®), le valproate de sodium (Depakine®) la gabapentine (Neurontin®), la lamotrigine (Lamictal®), le topimarate (Epitomax®), le lévétiracétam (Keppra®), la prégabaline (Lyrica®)…

Généralement la prise d’un seul médicament est suffisante sauf pour les cas complexes où l’on utilise parfois 2 médicaments.

L’efficacité de ces médicaments est relativement élevée puisque, dans 75 % des cas, les crises cessent définitivement.

Les antiépileptiques ont malheureusement des effets de somnolence importants et entraînent souvent une fatigue importante : une période d’adaptation est nécessaire au patient pour s’habituer à son médicament.

Chirurgie

C’est l’option qui peut être choisie pour certaines épilepsies partielles (une seule partie du cerveau est atteinte).

On enlève le foyer cérébral responsable de l’épilepsie : bien évidemment, cette procédure ne peut pas être appliquée à tous les cas, car la zone doit être parfaitement identifiée et accessible sans risque.

Cette intervention peut faire disparaître les crises chez 80 % des malades.

Stimulation du nerf vague

Cette technique, assez récente, consiste à implanter un dispositif sous la peau du thorax qui stimule le nerf vague en produisant des impulsions électriques régulières.

Grâce à ces impulsions électriques, la moitié des patients atteint une réduction de la fréquence des crises de plus de 50 %.

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