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Cancer : les risques du benzène dégagé par certaines usines

Publié le 05 août 2013 à 02:00

Le benzène dégagé par certaines usines pourrait augmenter le nombre de lymphomes.

Une étude américaine publiée dans la revue Cancer montre que certains cancers, les lymphomes non hodgkiniens, sont significativement plus fréquents dans les régions où l’on trouve des grandes entreprises comme les industries chimiques ou les raffineries d’où s’échappe du benzène. Les scientifiques ont souligné que plus on s’éloigne des usines, moins il y a de malades. Plus précisément, les chercheurs estiment que le risque de cancer diminue de 0,31% pour environ 1,6 km parcouru.

 

Pour rappel, le lymphome non hodgkinien est un type de cancer du système immunitaire. Les tumeurs se forment lorsque les lymphocytes (type de globules blancs fabriqués dans la moelle osseuse, le thymus, la rate et les ganglions) se mettent à  se multiplier de façon incontrôlée et désordonnée. Il entraîne également une baisse globale de l’immunité.

 

Les chercheurs ont noté que le nombre de lymphomes non hodgkiniens a augmenté de 3 à 4 % par an aux Etats-Unis. Certes, cette hausse peut être due à l’amélioration des techniques de diagnostic et de dépistage, mais elle est surtout due à l’implantation d’industries chimiques qui rejettent du benzène dans l’air et dans l’eau. Les chercheurs restent prudents quant aux résultats de cette étude estimant que d’autres recherches doivent être menées.

 

Aucune législation n’existe aux Etats-Unis concernant les émissions de benzène. Par contre, en Europe, il existe un plafond de 5µg de benzène par m³ d’air. Certains spécialistes français jugent ce seuil insuffisant, notant que les lymphomes non hodgkiniens représentent le cinquième type de cancer le plus courant. En France, on compte 11 000 nouveaux cas par an.

 

Il y a quelques années, une étude française avait déjà fait le lien entre le risque de leucémie chez l’enfant et le benzène issu de la circulation routière.

 

Catherine Bulka, auteur de l’étude américaine espère que ses recherches pourront permettre «d’informer les lecteurs des risques potentiels qu'ils courent en vivant près d'installations qui rejettent des substances cancérogènes dans l’atmosphère, dans les sols ou dans l’eau ».

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