Votre bilan minceur offert !

Comprendre une douleur inconnue : un procédé mental lié à l'empathie

Publié le 10 février 2009 à 00:00

(Relaxnews) - Peut-on partager une douleur que l'on n'a jamais éprouvée? Oui, grâce à un travail cérébral qui dépend de la capacité d'empathie, répond en substance une étude de l'Inserm publiée le 29 janvier dans la revue Neuron. Des tests réalisés à partir de photographies d'images cérébrales de patients atteints d'une insensibilité congénitale à la douleur (ICD) ont permis d'aboutir à cette conclusion.

(Relaxnews) - Peut-on partager une douleur que l'on n'a jamais éprouvée? Oui, grâce à un travail cérébral qui dépend de la capacité d'empathie, répond en substance une étude de l'Inserm publiée le 29 janvier dans la revue Neuron. Des tests réalisés à partir de photographies d'images cérébrales de patients atteints d'une insensibilité congénitale à la douleur (ICD) ont permis d'aboutir à cette conclusion.


Le Dr Nicolas Danziger et ses collaborateurs ont cherché grâce à l'imagerie fonctionnelle par résonance magnétique (IRMf) à étudier par quels mécanismes cérébraux les patients ICD sont susceptibles d'imaginer la douleur d'autrui.

La vision de photographies montrant des parties du corps dans diverses situations douloureuses (main coincée dans une porte, pied piqué par une aiguille, coup de marteau sur un doigt...) a moins d'impact affectif immédiat sur les patients ICD que sur les autres témoins.

La plupart des patients ICD rapportent que le spectacle de la douleur d'autrui revêt pour eux un caractère abstrait, aussi bien dans la vie de tous les jours qu'à la vue d'un film.

Plus les patients ICD sont dotés de capacités d'empathie élevées, plus une région du cerveau liée à la relation entre la douleur d'autrui et les émotions sociales comme la compassion, se trouve activée. En revanche, aucun lien entre le score d'empathie et l'imagerie cérébrale n'est observé chez le groupe témoin.

Pour compenser le manque de résonnance avec la douleur d'autrui, les patients congénitalement insensibles à la douleur doivent donc recourir à un travail cérébral complexe qui dépend de leur capacité d'empathie. C'est grâce à ce processus que chacun peut imaginer des affects qu'il n'a jamais vécu.

Cette expérience a été menée en analysant les réponses cérébrales de deux groupes, l'un de 13 patients ICD et un autre de 13 sujets témoins.

- Publicité -

- Publicité -