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Comment arrêter de fumer avec des patchs

Comment arrêter de fumer avec des patchs

Publié le 19 juillet 2012 à 13:00

Les vacances approchent… moins de stress, plus d’activités physiques, alimentation plus équilibrée… Le moment semble bien choisi ; votre décision est prise, vous êtes motivé… La cigarette, c’est fini !

Pourquoi une dépendance au tabac ?

La dépendance au tabac dépend de plusieurs facteurs :

La dépendance physique

Celle-ci est essentiellement due à la nicotine. Une fois absorbée, la nicotine se fixe en une dizaine de secondes sur certains récepteurs du cerveau (les récepteurs nicotiniques) entraînant la sécrétion de dopamine. La dopamine est un neurotransmetteur (molécule qui transmet des messages d’un neurone à l’autre) à l’origine des sensations de plaisir dues à la cigarette. L’arrêt du tabac diminue donc cette sécrétion de dopamine et donc les sensations agréables qui y sont liées, d’où le besoin qui pousse à consommer une nouvelle cigarette pour retrouver ces sensations agréables.

La dépendance psychologique

Cette dépendance est due aux effets positifs ressentis par le fumeur lors de la consommation d’une cigarette : sensation de détente et de plaisir, effet apaisant en cas de stress ou de choc émotif, augmentation de la capacité de concentration et de mémoire, stimulation de l’éveil, réduction de l’appétit.

La dépendance comportementale

Fumer une cigarette est une habitude liée à certaines situations : absorption de café et/ou d’alcool, moment de détente ou d’ennui, émotion, fin de repas, travail à terminer…. Tous ces automatismes contribuent à la dépendance comportementale.

Peut-on être plus ou moins dépendant au tabac ?

Le risque de dépendance au tabac dépend de plusieurs choses :

  • La prédisposition génétique qui se manifeste dès les premières cigarettes : certaines personnes sont accros tout de suite et d’autres pas. Les personnes peu dépendantes contrôlent facilement leur consommation et peuvent s’arrêter de fumer sans difficulté. Les personnes très dépendantes ont envie de fumer très longtemps après avoir arrêté la cigarette et ont tendance à rechuter facilement après l’arrêt du tabac.
  • L’âge de la première cigarette est très important : plus il est précoce, plus le risque de dépendance est important.
  • Les facteurs environnementaux jouent également un rôle important : l’influence de la famille ou des amis, les problèmes personnels et/ou professionnels, la crainte de grossir…
  • La vulnérabilité psychique : l’alcoolisme, la dépression, une angoisse permanente et d’autres pathologies peuvent être liés à la consommation tabagique.

Y a t’il vraiment un bénéfice lorsque l’on arrête de fumer ?

Il y a toujours un bénéfice à cesser de fumer et notamment dans toutes les pathologies aggravées par le tabagisme.

  • Sur le plan cardiovasculaire, les fumeurs ont un risque doublé d’infarctus, surtout après 45 ans, du à la formation de plaques d’athérome (plaques se déposant dans les artères, entraînant ainsi peu à peu leur obstruction). La cigarette entraîne également des spasmes au niveau des artères et facilite la formation de thrombose (caillot de sang qui bouche les artères). Le risque d’AVC (accident vasculaire cérébral) est également augmenté avec le tabagisme. L’arrêt du tabac fait disparaître rapidement et complètement les phénomènes de spasmes artériels et de thrombose. Le « surrisque » d’un infarctus disparaît presque totalement en 2 à 3 ans (mais les plaques d’athéromes déjà constituées ne disparaissent pas).
  • Concernant les cancers, le tabac constitue la principale cause de décès. Les cancers du poumon, du larynx, du pharynx, de l’œsophage sont en lien direct avec la cigarette. Les cancers du rein et de la vessie (non directement liés à la fumée) sont également concernés car ils stockent les substances cancérogènes entre 2 mictions. Le « surrisque » de cancer diminue quasiment de moitié 5 ans après la dernière cigarette. Il faut cependant 10 à 15 ans pour que l’espérance de vie reprenne une courbe parallèle à celle d’une personne n’ayant jamais fumé.
  • Au niveau respiratoire, la fumée de cigarette agresse les bronches, entraînant un épaississement du mucus bronchique ; cela crée un encombrement des voies aériennes qui oblige le fumeur à tousser. Le tabac aggrave également un asthme préexistant et favorise les infections pulmonaires. A un stade avancé, fumer aboutit à la destruction du parenchyme pulmonaire (partie du poumon où se trouvent les alvéoles pulmonaires qui permettent les échanges oxygène/CO2). A l’arrêt du tabac, la fonction respiratoire redevient comparable à celle d’un non-fumeur ; cependant la destruction du parenchyme pulmonaire reste irréversible.
  • Les sensations olfactives et gustatives, le teint de la peau s’améliorent après l’arrêt du tabac.

Etes-vous prêt pour un sevrage tabagique ?

La toute première question à se poser : « Suis-je vraiment décidé ? ». La décision doit être réfléchie et décidée ; l’arrêt du tabac sera un échec si la personne n’est pas motivée.
Pour préparer un bon sevrage tabagique une évaluation du fumeur sera faite avec le test de Fagerström qui permettra d’évaluer le taux de dépendance à la cigarette. Cela permettra d’optimiser le traitement médicamenteux.

Test de Fagerström :

il permet d'évaluer le degré de la dépendance à la nicotine

Combien de temps après votre réveil fumez-vous votre première cigarette ?

  • Dans les cinq minutes 3 points
  • De 6 à 30 minutes 2 points
  • De 31 à 60 minutes 1 point
  • Plus de 60 minutes 0 point

Trouvez-vous difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c'est interdit ?

  • Oui 1 point
  • Non 0 point

A quelle cigarette de la journée vous serait-il le plus difficile à renoncer ?

  • La première 1 point
  • N'importe quelle autre 0 point

Combien de cigarettes fumez-vous par jour ?

  • 10 ou moins 0 point
  • De 11 à 20 1 point
  • De 21 à 30 2 points
  • 31 ou plus 3 points

Fumez-vous à un rythme plus soutenu le matin que l'après-midi ?

  • Oui 1 point
  • Non 0 point

Fumez-vous même quand vous êtes si malade que vous devez rester au lit presque toute la journée ?

  • Oui 1 point
  • Non 0 point


Valeur du test de Fagerström

  • 0 à 2 points : pas de dépendance à la nicotine
  • 3 à 4 points : faible dépendance à la nicotine
  • 5 à 6 points : dépendance moyenne à la nicotine
  • 7 à 8 points : forte dépendance à la nicotine
  • 9 à 10 points : très forte dépendance à la nicotine

Le traitement par patchs nicotiniques

Ces patchs diffusent de la nicotine dans tout l’organisme à un taux régulier, évitant ainsi l’état de manque. Leur effet optimal est obtenu au bout d’une heure, et dure de 16 à 24 h en fonction des patchs. Il est conseillé d’utiliser les patchs 24h pour les personnes qui sont susceptibles d’être réveillées la nuit par l’envie de fumer. Par contre, chez d’autres personnes, le patch devra être retiré au coucher car il peut entraîner des troubles du sommeil.

Le patch se pose le matin sur la peau sèche, saine et glabre. Il est conseillé de varier chaque jour les sites d’application afin d’éviter les réactions cutanées.

Il existe différents dosages afin d’adapter le traitement en fonction du nombre de cigarettes consommées par le fumeur chaque jour :

  • si vos résultats au test de Fagerström vous considèrent comme dépendant ou fortement dépendant (score > 5), les patchs les plus dosés seront adaptés. En général on maintiendra ce dosage durant 4 semaines avant de descendre au dosage inférieur.
  • si vos résultats au test de Fagerström donnent un score compris entre 3 et 5, vous devez commencer avec les patchs à dosage intermédiaire (durant 4 semaines avant de faire 4 semaines au plus petit dosage).
  • Pour un score < 3, on considère que le fumeur peut s’arrêter facilement sans traitement médicamenteux.

Attention : pour de très gros fumeurs, l’utilisation de 2 patchs pourra être nécessaire, mais ces dosages ne seront délivrés que sur prescription médicale ! 

La durée de substitution va donc durer de 2 à 4 mois, en fonction de la dose de départ, avec une diminution de la posologie de 1/3 toutes les 4 semaines. Il est capital de ne pas abréger le traitement pour ne pas risquer une rechute.

Il existe plusieurs marques qui vendent ces patchs, avec quelques différences entre elles (patchs de 16 ou 24h, patchs transparents ou non). Ces patchs sont vendus par boites de 7 ou de 28.

La surveillance du traitement

Les sous-dosages sont très souvent responsables des échecs de sevrage tabagique : ils se manifestent par de l’irritabilité, de la nervosité, des difficultés de concentration, mais surtout par la persistance de l’envie de fumer. Il faudra, dans ce cas, réadapter la posologie en augmentant les dosages.

Les sur-dosages se manifestent par des troubles digestifs (nausées, diarrhées, bouche pâteuse), des palpitations, des céphalées, des vertiges, une insomnie sévère, voire des cauchemars. Dans ce cas, il faudra évidemment diminuer la posologie.

Attention : ne jamais fumer de cigarettes avec un patch car cela entraînerait les symptômes de surdosage !

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