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Les brûlures d'estomac : symptômes et traitements

Les brûlures d'estomac : symptômes et traitements

Publié le 04 octobre 2012 à 17:00

Vous souffrez de brûlures d’estomac, ou de remontées acides jusque dans la gorge ? Les symptômes empirent la nuit ? Quelques conseils hygiéno-diététiques vous aideront à réduire cette hyperacidité gastrique. Et, s’il le faut, des médicaments pourront vous soulager rapidement.

A quoi sert l’acide gastrique ?

L’acide gastrique est produit par les cellules de l’estomac. Il est essentiel dans le processus de digestion des aliments.

Sous l’effet de la salive et de la mastication, les aliments sont grossièrement écrasés ; ils traversent ensuite l’œsophage et arrivent dans l’estomac. Là, sous l’effet des contractions répétées de la paroi de l’estomac et de l’attaque chimique de l’acide gastrique, les aliments sont de nouveau broyés pour être finalement réduits en bouillie.

Pourquoi ça brûle ?

En général, l’acidité de l’estomac est bien réglée et s’auto-contrôle d’elle-même pendant et après les repas. Cependant, ce système peut se dérégler et l’estomac se met à secréter de l’acide en excès.

Cette hyperacidité gastrique peut alors entraîner des remontées de l’acide de l’estomac dans l’œsophage (reflux gastro-oesophagien) ou une descente vers le duodénum (première partie de l’intestin) provoquant les sensations de brûlures ou « aigreurs d’estomac » !

L’estomac est normalement conçu pour résister à l’acidité du liquide gastrique, mais pas l’œsophage, ni le duodénum. Il existe deux sphincters « le cardia » (entre l’œsophage et l’estomac), et « le pylore » (entre l’estomac et le duodénum) qui évitent le passage de l’acidité de l’estomac dans l’œsophage et le duodénum. Parfois, le dysfonctionnement de l’un d’eux entraîne ces problèmes de brûlures. 

Brûlures d'estomac : les principaux symptômes

Les symptômes de l’hyperacidité gastrique et notamment du reflux gastro-oesophagien sont essentiellement digestifs. 

Ils apparaissent généralement de façon ponctuelle, surtout après les repas (2 heures après environ) ou la nuit (à cause de la position allongée) :

  • sensations de brûlures ascendantes de l’estomac à la bouche
  • régurgitations acides (remontées du contenu de l’estomac sans effort de vomissement)
  • éructation
  •  nausées, voire vomissements

Ils peuvent également prendre d’autres formes, notamment des manifestations pulmonaires ou ORL :

  •  hoquet
  • oux sèche, chronique
  • asthme
  • laryngite
  •  pharyngite
  • voie enrouée
  • douleur thoracique

 

Ces symptômes doivent être occasionnels ; s’ils persistent et s’installent de façon chronique, une consultation médicale sera indispensable. En effet une hyperacidité gastrique permanente peut conduire à une oesophagite, à des difficultés pour avaler, à un ulcère et beaucoup plus rarement à un cancer de l’estomac. 

Quelques conseils hygiéno-diététiques et posturaux

  • Eviter les aliments qui peuvent déclencher de l’acidité : plats gras, épicés, sucrés ou acides (agrumes, tomates…), la menthe, le chocolat, l’alcool, le café et le tabac.
  • Le surpoids est un facteur de risque : un régime permettant de revenir à des valeurs de poids « normales » suffisent parfois à faire disparaître les problèmes d’acidité gastrique.
  • Le stress est un déclencheur d’hyperacidité gastrique : la pratique d’une activité physique peut aider à évacuer ce stress (marche, cyclisme…).
  • Eviter de se pencher trop souvent en avant.
  • Eviter de porter des choses lourdes ou de faire des efforts qui augmentent la pression abdominale.
  • Les postures qui compriment le ventre (mauvaise position dans un fauteuil) ou les vêtements qui serrent trop au niveau de l’abdomen.
  • La position allongée favorise le reflux gastrique ; il est possible de surélever la tête du lit d’une quinzaine de centimètres.
  • Pour les fumeurs, il est fort souhaitable d’essayer d’arrêter de fumer.
  • Certains médicaments peuvent être à l’origine de troubles gastriques, notamment certains anti-inflammatoires (comme l’aspirine ou l’ibuprofène, par exemple).
  • Ne pas s’allonger dans les 3 heures qui suivent un repas

Brûlures d'estomac : les principaux traitements

 Les anti-acides

Ils neutralisent l’acidité du liquide gastrique ; ainsi les remontées dans l’oesophage seront moins acides, donc moins agressives et moins douloureuses.

Leur délai d’action est très rapide et ils agissent ensuite pendant près d’une heure. Ils seront donc pris au moment où les douleurs risquent d’être les plus importantes : 1 à 2 heures après le début d’un repas, au coucher (voire au moment où une douleur est ressentie durant la journée).

Il faudra faire très attention avec ces produits en cas d’autres traitements, car ils devront être pris à distance des autres médicaments ; en effet, ils peuvent en diminuer l’absorption (un écart de 2 à 3 h est à respecter avec les autres traitements, et l’anti-acide devra être pris, si possible, en dernier).

Les produits utilisés sont à base de sels d’aluminium, de magnésium ou de calcium (« Rennie », « Maalox », « Riopan », « Marga »…). Attention, ces produits peuvent entraîner quelques troubles digestifs (constipation, diarrhée…).

Les alginates

Ils forment un gel visqueux qui se place au dessus du contenu gastrique. Cette barrière protège l’oesophage en cas de reflux.

Ils se prennent en fin de repas ou en cas de besoin.

Comme les anti-acides, leur délai d’action est quasi immédiat et ils devront être pris à distance des autres médicaments. Leur action se prolonge durant 2 à 4 heures.

On pourra citer l’alginate de sodium (« Gavisconell »).

 Les anti-H2

Ils réduisent l’acidité gastrique en bloquant l’action de l’histamine (substance stimulant la sécrétion de liquide gastrique).

Ils sont à prendre au moment de la crise douloureuse ou au coucher, mais sans dépasser 2 prises par jour.

Il s’agit de la cimétidine (« Stomédine ») et de la famotidine (« Pepcidac », « Pepciduo »).

Les IPP

Ce sont les médicaments les plus récents et les plus puissants. Ils agissent sur certaines cellules de l’estomac pour limiter la sécrétion d’acide gastrique.

Ils doivent être pris une seule fois par jour et n’agissent qu’au bout de 2 à 3 jours. De ce fait, on peut leur associer un autre anti-acide les premiers jours.

On peut se procurer sans ordonnance l’omeprazole (« Mopralpro ») et le pantoprazole (« Pantoloc control », « Pantozol control »). Des diarrhées, maux de tête, nausées, vertiges peuvent être assez fréquemment ressentis avec ces produits.

 

De toutes les façons, quel que soit le traitement, les symptômes doivent disparaître en 2 semaines maximum. Si ce n’est pas le cas, il faudra impérativement consulter un médecin.

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