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La colopathie fonctionnelle

La colopathie fonctionnelle

Publié le 25 mars 2015 à 11:00

Qu'est ce que la colopathie fonctionnelle ? Est-ce que ça peut-être grave ? Quels en sont les symptômes ? Y-a-t-il des facteurs favorisants ? Comment faire le diagnostic ? Quels sont les traitements et les méthodes préventives ?

Qu'est ce que la colopathie fonctionnelle ?

La colopathie fonctionnelle, encore appelée, syndrome du côlon irritable ou syndrome de l’intestin irritable, est un trouble fréquent du fonctionnement du côlon ou du gros intestin.

Sans gravité, la colopathie fonctionnelle est tout de même responsable d’une gêne importante car elle entraîne douleurs abdominales, gaz et ballonnements.

Malgré tous ces troubles, l’intestin ne présente aucune lésion visible.

Dans de nombreux cas, les patients apprennent à contrôler peu à peu leur colopathie grâce à une bonne gestion de leur alimentation et de leur mode de vie.

Toutefois, il est extrêmement rare que les symptômes disparaissent totalement.

Les symptômes

La douleur abdominale est le symptôme le plus souvent ressenti : elle se présente sous formes de spasmes ou de crampes qui surviennent souvent après les repas, mais qui peut aussi apparaître au réveil.

Ces douleurs abdominales peuvent durer quelques heures, mais parfois, elles se prolongent sur plusieurs jours.

Très souvent, le soulagement provient de l’émission de gaz ou de selles.

Un autre symptôme est retrouvé régulièrement lors de colopathie fonctionnelle : les ballonnements. Ils sont souvent très gênants, en particulier après les repas. Ces ballonnements s’accompagnent généralement de borborygmes (bruits à l’intérieur de l’intestin dus au déplacement des gaz et des liquides).

Comme la douleur, le ballonnement peut être amélioré par l’émission de gaz.

En cas de colopathie fonctionnelle, les problèmes de constipation sont beaucoup plus fréquents que les problèmes de diarrhées. Toutefois, il n’est pas rare qu’il y ait une alternance de diarrhée et de constipation.

La majeure partie du temps, ces symptômes persistent avec des périodes de crises entrecoupées de phases d’accalmies.

Il est important de savoir qu’un problème de colopathie fonctionnelle n’augmente pas le risque de développer une maladie chronique inflammatoire intestinale (rectocolite hémorragique ou maladie de Crohn) ni un cancer du côlon.

Les causes

Les mécanismes responsables de la colopathie fonctionnelle sont mal connus. Plusieurs facteurs semblent rentrer en jeu :

  • un trouble de la motricité intestinale : dans les parois de l’intestin se trouvent des muscles qui se contractent et se relâchent régulièrement dans un rythme régulier. En cas de colopathie, les contractions de l’intestin sont soit trop fortes (entraînant alors des diarrhées), soit trop faibles (à l’origine alors de problèmes de constipation).
  • une sensibilité intestinale plus marquées : les malades ressentent plus facilement les ballonnements, les flatulences ou les douleurs intestinales.
  • des anomalies de la flore digestive.
  • un niveau de sérotonine anormal : ce messager chimique normalement associé à la fonction cérébrale joue également un rôle dans le bon fonctionnement du système 

Les facteurs favorisants

Les symptômes de la colopathie fonctionnelle semblent être favorisés par certains facteurs :

  • les aliments : la plupart des personnes atteintes de colopathie savent que tel ou tel aliment augmente leurs symptômes. Il s’agit notamment du lait, de l’alcool, des repas trop copieux ou trop gras. Les fruits et légumes, mais aussi les boissons gazeuses peuvent accentuer les problèmes de ballonnements.
  • le stress, l’anxiété et la fatigue semblent accentuer les problèmes de colopathie. Il en est de même lors de changements importants dans la routine quotidienne. A l’inverse, les périodes de vacances et de calme diminuent l’intensité des symptômes.

Diagnostic

Le diagnostic de la colopathie fonctionnelle se fait par un examen physique et  par un interrogatoire complet pour repérer les symptômes.

Lors de l’examen physique, le médecin repère souvent une douleur au niveau de la fosse iliaque.

Lors de l’interrogatoire, le médecin demande au patient s’il a ressenti des douleurs abdominales durant au moins 12 semaines (pas forcément consécutives).

De plus, au moins 2 autres symptômes doivent s’ajouter à ce premier : un changement dans la consistance des selles (par exemple, on passe d’une selle normale par jour à plusieurs selles par jour), des ballonnements, une sensation d’urgence si les intestins ne sont pas vidés, éventuellement du mucus dans les selles…

Le médecin va également éliminer des pathologies plus graves (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, cancer…) en détectant d’autres symptômes suspects comme du sang dans les selles, une perte de poids, des vomissements, de la fièvre…

Le médecin peut également demander des examens complémentaires pour éliminer un autre trouble :

Traitements

On essaie tout d’abord de soulager les symptômes en atténuant les facteurs favorisants : diminution du stress, régime alimentaire équilibré…

Pour les personnes souffrant de ballonnements, il faut essayer de limiter les aliments qui peuvent engendrer des gaz (fruits et légumes crus, salade, choux, brocolis, chou-fleur, haricots blancs…), ainsi que les boissons gazeuses.

Pour les personnes qui souffrent de constipation, on peut augmenter la quantité de fibres, mais de façon progressive car une augmentation trop rapide de la ration quotidienne en fibres peut engendrer des problèmes de ballonnements. Certains médicaments, vendus sans ordonnance, peuvent également aider à gérer la constipation (attention, certains d’entre eux entraînent également des ballonnements, pensez à demander conseil à votre pharmacien).

Pour les personnes atteintes de diarrhées, il existe des médicaments vendus sans ordonnance pour diminuer le nombre de selles.

Pour atténuer les douleurs abdominales, le médecin peut prescrire des médicaments antispasmodiques (trimébutine, mébévérine, phloroglucinol…).

Il est possible de prendre du charbon actif pour atténuer les problèmes de gaz intestinaux.

S’il existe une situation d’anxiété ou de stress chronique, le médecin peut être amené à prescrire des anxiolytiques, voire des antidépresseurs, s’il le juge nécessaire. En effet, certains antidépresseurs, notamment ceux qui inhibent la recapture de la sérotonine permettent, non seulement de soigner la dépression, mais inhibent également l’activité des neurones qui contrôlent les intestins.

On sait maintenant qu’une flore intestinale déséquilibrée peut entraîner des troubles intestinaux : il peut donc être judicieux de suivre un petit traitement avec des probiotiques pour réensemencer l’intestin avec de bonnes bactéries

Prévention

Pour la colopathie fonctionnelle, la prévention rejoint, pour beaucoup, le traitement.

Il est important d’avoir une alimentation équilibrée, de faire des repas légers. La plupart des malades repèrent rapidement les aliments qui accentuent leurs symptômes : il faut donc essayer de limiter ces aliments dans la ration alimentaire quotidienne.

Il faut se méfier de l’alcool, mais surtout de la caféine qui accélèrent le transit et qui peuvent donc accentuer les problèmes de diarrhée.

Il faut faire régulièrement de l’exercice, car l’activité physique stimule les contractions normales de l’intestin et permet de vous sentir mieux, en diminuant le stress et l’anxiété.

 

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