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L'herpès labial ou bouton de fièvre

L'herpès labial ou bouton de fièvre

Publié le 28 juin 2012 à 11:00

“J'ai encore un bouton de fièvre ! C'est la 3ème fois cette année !” Et oui, ce virus pourtant bénin peut régulièrement vous gâcher la vie. Quelques règles simples appliquées au quotidien peuvent vous permettre de mieux gérer cette infection ou d'éviter de trop fréquentes récidives.

Qu'est-ce que l'herpès labial ?

L'herpès labial 

Plus connu sous le nom de bouton de fièvre est une affection bénigne qui touche près de 80% de la population adulte. Parmi cette population, seuls 20 à 30 % développeront des lésions (les autres seront porteurs sains, c'est à dire qu'ils sont porteurs du virus mais n'ont aucun symptôme apparent). Cet herpès (car il en existe plusieurs types) est dû à un virus : l'Herpès simplex HSV1.

Comment le reconnaître ? 

Le bouton de fièvre se situe le plus couramment sur le bord externe de la lèvre, même si parfois il peut se déclencher sur le coin du nez, sur la joue ou le menton. Très souvent les récidives se situeront au même endroit.
L'herpès débute en général par des démangeaisons, une sensation de brûlure, de picotements. Ces sensations durent quelques heures. Puis un érythème apparaît sous forme de rougeurs boursouflées. Des vésicules en bouquet, qui ont l'apparence de cloques, font ensuite irruption (le virus se situe dans ces vésicules). Ces vésicules éclateront après un ou deux jours pour former des croûtes jaunâtres, douloureuses, pouvant même saigner. La cicatrisation de la croûte prendra plusieurs jours.

En règle générale les symptômes disparaissent en 7 à 10 jours.

En moyenne, les personnes touchées par ce virus auront des récidives 2 à 3 fois par an. Il faut savoir que la fréquence des crises diminue avec l'âge.

Important : si les symptômes durent plus de 10 jours, ou si l'herpès gagne les yeux (détecté par une sensibilité très importante à la lumière), si une fièvre importante apparaît durant la poussée ou si les récidives sont trop fréquentes (plus de 6 fois par an) il faudra absolument contacter un médecin.

Comment attrape-t-on un herpès ?

La première infection survient généralement dans l'enfance par l'intermédiaire des baisers maman-enfant. Souvent cette primo-infection passe inaperçue. Par contre, lorsqu'elle est symptomatique (dans 10 à 15% des cas), elle se manifeste chez le jeune enfant sous forme d'une gingivostomatite aiguë (avec de nombreuses vésicules sur les lèvres et dans la bouche) rendant l'alimentation douloureuse et difficile (pouvant parfois conduire à une déshydratation, voire à une hospitalisation).

Après cette primo-infection, le virus ne disparaîtra jamais de l'organisme ; il restera présent, en latence, caché dans des ganglions, jusqu'à une prochaine réactivation. Sa réactivation entraînera des poussées d'herpès régulières, souvent dues à des facteurs déclencheurs : l'exposition au soleil, la fatigue, l'anxiété, le stress, les menstruations, de la fièvre, une maladie virale (grippe, rhume....), des défenses immunitaires diminuées...

Comment l'herpès se transmet-il ?

Comme cela a été cité précédemment ce virus se transmet très souvent dans l'enfance par le phénomène de maternage (baisers maman-enfant).

Le bouton de fièvre est contagieux dès l'apparition des signes avant-coureurs (premiers picotements) jusqu'à la formation des croûtes. La contagiosité se fait par contact direct avec les muqueuses infectées. Il faudra donc être vigilant durant les poussées pour ne pas infecter d’autres personnes, notamment en évitant les contacts directs (baisers, contacts sexuels oraux/génitaux) ou en n’échangeant pas certains objets qui pourraient être contaminés (brosse à dents, serviettes, verres, cuillères…).

Il existe également un phénomène d’excrétion asymptomatique qui est responsable de contaminations involontaires. En effet, le virus est secrété de temps en temps dans les liquides biologiques (notamment la salive) de façon inaperçue. Cette sécrétion est plus fréquente dans les périodes précédant ou suivant les poussées herpétiques, mais elle a lieu également en dehors de ces périodes. C’est pour cette raison que les mamans contaminent involontairement leur enfant. Mais c’est aussi pour cette raison que sont contaminées des personnes qui n’étaient pas porteuses du virus auparavant. Ces contaminations ont des conséquences plus ennuyantes pour les personnes ayant un système immunitaire déficient (sida,…) car l’infection par le virus de l’herpès pour ces personnes peut entraîner de graves complications.

Astuces en cas de poussée herpétique

Quelques règles d’hygiène sont à respecter :

  • ne jamais arracher les croûtes.
  • ne jamais désinfecter avec de l’alcool ou des produits antiseptiques qui en contiennent (l’alcool irrite davantage les lésions et retarde la cicatrisation).
  • toujours se laver les mains avant et après avoir touché à un bouton de fièvre.
  • ne pas se toucher les yeux ou humecter ses lentilles avec de la salive.
  • éviter l’exposition au soleil ou, dans ce cas, utiliser des sticks de protection solaire.
  • ne pas utiliser de fond de teint ou de rouge à lèvres pour cacher le bouton de fièvre (car la cicatrisation serait retardée) sauf s’ils sont appliqués sur un patch traitant.
  • ne pas traiter les lésions avec des crèmes à base de corticoïdes.
  • hydrater régulièrement ses lèvres avec un stick hydratant (car les lèvres sèches sont un terrain propice au bouton de fièvre).

Quels produits utiliser contre un bouton de fièvre ?

Tout d’abord il faut rappeler qu’il n’existe pas de vaccin.

Les traitements sont uniquement symptomatiques et il n’existe pas de traitement curatif.

  • Les antiviraux, sous forme de crème : le chef de file est l’aciclovir plus connu sous le nom d’Activir. Ce produit sera utilisé uniquement pour les adultes et les enfants de plus de 6 ans, pour raccourcir la durée de la poussée herpétique. Le traitement sera d’autant plus efficace qu’il sera commencé tôt (dès les premières sensations de picotements). Il faudra appliquer la crème 5 fois par jour pendant 5 à 10 jours en débordant autour de la lésion (ne pas oublier de se laver les mains après l’application !). Les traitements antiviraux sous forme de comprimés sont uniquement délivrés sur ordonnance (après consultation médicale) et généralement utilisés pour des cas de récidives très rapprochées les unes des autres.
  • Les patchs (Compeed patch), invisibles, évitent en partie la contamination. Ils permettent de soulager la douleur, limitent la formation des vésicules et des croûtes. Ils favorisent le maintien en milieu humide ce qui favorise la cicatrisation. Le patch doit être utilisé en continu (nuit et jour) et il doit être renouvelé avant qu’il ne se décolle (environ toutes les 8 h).
  • La solution filmogène (Urgo bouton de fièvre) qui s’appose avec un applicateur jetable. Elle possède les mêmes propriétés que les patchs en formant un film traitant, discret et isolant.
  • Les crèmes à base de zinc (Cicalfate) qui améliorent la cicatrisation, désinfectent et assèchent les vésicules. Elles sont à appliquer dès l’apparition des premiers symptômes.
  • Les huiles essentielles (NaturactivePhytosun) à vertus anti-infectieuses et antivirales sont également très efficaces : 1 goutte d’huile essentielle de tea tree + 1 goutte d’huile essentielle de ravintsara + 1 goutte d’huile essentielle de niaouli, le tout dilué dans 1 à 2 gouttes d’huile de calophylle. En appliquant ce mélange, à l’aide d’un coton-tige, 5 fois par jour pendant 2 à 3 jours, on obtient d’excellents résultats.
  • L’homéopathie (Boiron, Dolisos) donne également de très bons résultats si on prend une dose de vaccinotoxinum 7ch dès les premiers picotements suivie de 5 granules de rhus toxicodendron 7ch 3 fois par jour pendant l’éruption des vésicules. En préventif, pour éviter les récidives d’herpès, on pourra prendre une dose de vaccinotoxinum 7ch ou de natrum muriaticum en 7ch 1 fois par semaine.
  • En cas de douleurs importantes, le paracétamol (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan) pourra être utilisé comme antalgique.
  • En cas de surinfection un antiseptique (Diaseptyl) non alcoolisé pourra être appliqué sur les lésions.

Dans tous les cas, demandez conseil à votre pharmacien ou médecin.

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