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La France connaît un des taux de suicides les plus élevés d’Europe !

Publié le 12 septembre 2013 à 02:00

Marisol Touraine a annoncé ce mardi la création d’un Observatoire national du suicide.

Mardi 10 septembre, lors de la journée mondiale de la prévention du suicide 2013, Marisol Touraine, Ministre de la santé, a fait part de sa volonté de créer un Observatoire national du suicide. L’objectif de cet observatoire sera « de mieux coordonner les informations existantes, de mieux repérer, de mieux alerter ».

 

Particulièrement touchée par ce drame qu’est le suicide, la France affiche un des taux les plus élevés  d’Europe avec presque 11 000 morts et 200 000 tentatives de suicide chaque année. Malgré une diminution du nombre de suicides entre 1990 et 2010, ce taux reste élevé et représente la 2ème cause de mortalité chez les 15-24 ans (après les accidents de circulation). C’est dire si le sujet est un enjeu de santé publique.

Attendu depuis de nombreuses années par les spécialistes et les professionnels de santé, cet Observatoire du suicide se réunira deux fois par an. Il sera composé de sept ministères concernés, des acteurs institutionnels (opérateurs de l’Etat et caisses d’assurance maladie), des professionnels de la santé, des sociologues et des représentants des associations de prévention et de proche des malades.

Selon Michel Debout, professeur de médecine légale et ancien président de l’Union Nationale pour la Prévention du Suicide (UNPS), la création de cette entité était urgente : « Nous sommes dans une période de crise, durant laquelle le risque de suicide augmente. Il nous faut pouvoir suivre trimestre après trimestre l’évolution de la situation en France. Or nous manquons aujourd’hui de données statistiques disponibles. Nous ignorons par exemple l’évolution du taux de suicide des chômeurs. De telles informations sont indispensables pour pouvoir adapter les politiques de prévention ».

A la veille de la création de cet Observatoire, difficile d’estimer toutefois quels seront ses missions et ses moyens réels, et, comme le précise le professeur Debout : « Observer ne sert à rien si, derrière, on ne transcrit pas cela en action de prévention. C’est la raison pour laquelle nous devrons veiller à ce que l’observatoire soit réellement en relation avec le terrain ». L’importance du lien entre l’observatoire et le terrain est soulignée par tous les intervenants. Et les personnes qui peuvent prévenir le risque de suicide ne sont pas seulement les médecins, mais aussi les pompiers, la police, les bénévoles, le personnel de santé ou toute personne ayant tiré la sonnette d’alarme.

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