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La mononucléose ou maladie du baiser

La mononucléose ou maladie du baiser

Publié le 30 novembre 2015 à 16:26

La mononucléose est une maladie bien souvent anodine lorsqu’elle est contractée dans l’enfance mais qui peut entraîner des complications graves à l’âge adulte : à quoi est-elle due ? Comment se transmet-elle ? Quels sont les symptômes ? Quel est le diagnostic ? Quels sont les traitements ? Existe-t-il des moyens de prévention ?

Définition

La mononucléose, encore appelée maladie du baiser (car elle se transmet par la salive), est une infection contagieuse courante et très souvent bénigne.

Le terme scientifique « mononucléose » vient du fait que le virus se développe à l’intérieur d’une catégorie bien particulière de globules blancs ne possédant qu’un seul noyau (« mono » unique, « nucleus » noyau), les lymphocytes mononucléaires.

La mononucléose est provoquée par un virus de la famille de l’herpès, le virus Epstein-Barr (EBV).

Elle peut apparaître à tous les âges de la vie, tout en étant plus fréquente chez les jeunes de 15 à 25 ans. A l’âge adulte, quasiment toute la population a été touchée par ce virus (90 % des adultes sont porteurs du virus).

Quand on a eu la mononucléose, on ne peut pas l’attraper une seconde fois, par contre le virus reste en sommeil dans l’organisme tout au long de la vie. 

Symptômes

Il s’écoule de 2 à 6 semaines entre le moment où le virus entre dans le corps et l’apparition des premiers symptômes : c’est la période d’incubation.

Il est important de savoir qu’une personne est contagieuse dès qu’elle est infectée. Elle l’est donc durant la période d’incubation.

Toutefois, la contagiosité varie fortement en fonction de la quantité de virus circulant au sein de l'organisme. Le malade est particulièrement à risque de transmettre le virus en phase aiguë de la maladie (au moment où les premiers symptômes apparaissent).

L’intensité des symptômes varie d’une personne à une autre : bien souvent, la mononucléose passe inaperçue chez les jeunes enfants, tandis qu’elle provoque une fatigue importante chez l’adolescent et parfois même des complications sévères chez l’adulte.

Lorsque les symptômes sont visibles, ils durent de 2 à 3 semaines et sont relativement peu spécifiques.

Ils apparaissent sous forme de fièvre, de maux de gorge, d’une fatigue intense et parfois de maux de tête, de perte d’appétit et de douleurs musculaires. Des ganglions gonflés sont retrouvés sur tout le corps.

La fatigue peut être ressentie pendant plusieurs mois.

La plupart du temps, la mononucléose reste une maladie bénigne (dans 95 % des cas). Toutefois, des complications peuvent apparaître :

  • une baisse du taux de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes ;
  • une inflammation du foie à l’origine d’une hépatite ;
  • un gonflement de la rate, voire, exceptionnellement, une rupture de celle-ci ;
  • un syndrome de Guillain-Barré avec une atteinte des fibres nerveuses de l’organisme.

Diagnostic

Le diagnostic de la mononucléose est tout d’abord basé sur un examen physique des signes cliniques.

Le médecin regarde la gorge car la mononucléose provoque un gonflement et une inflammation des amygdales, comme pour une angine. Pour être sûr qu’il ne s’agisse pas d’une angine bactérienne, un test de diagnostic rapide des sécrétions de la gorge peut être réalisé.

Une palpation de l’abdomen fait également partie de l’examen clinique afin de rechercher une augmentation de volume de la rate ou du foie.

A la suite de cet examen clinique, si le médecin a le moindre doute, il va prescrire des analyses sanguines avec :

  • une numération sanguine (pour mesurer les taux de globules rouges, de globules blancs et de plaquettes) et pour mettre en évidence l’augmentation du nombre de globules blancs mononucléaires caractéristiques de la maladie ;
  • la recherche d'anticorps : en effet, l’organisme fabrique des anticorps pour lutter contre le virus d’Epstein-Barr. Un MMI-test (MMI comme mononucléose infectieuse) qui recherche ces anticorps peut donc être prescrit en première intention car il permet un diagnostic rapide. Toutefois, ce test n’est pas très fiable au cours des premières semaines de la maladie. Pour être plus sûr du diagnostic, le médecin peut prescrire une sérologie anti-EBV (EBV comme Epstein Barr virus) qui permet un diagnostic de certitude avec le dosage de plusieurs anticorps.

 

Traitements

Il n’existe pas de traitements particuliers pour guérir la mononucléose.

Il s’agit d’une maladie bénigne qui disparaît généralement d'elle-même au bout de 4 à 8 semaines, même si la fatigue peut persister plusieurs mois.

Il est toutefois possible de prendre des antalgiques pour soulager la fièvre, les maux de gorges, les douleurs musculaires ou les maux de tête.

Pour cela on utilise essentiellement du paracétamol, en évitant totalement l'aspirine chez les enfants de moins de 16 ans, car elle peut provoquer, en cas d’infection virale, le syndrome de Reye, une affection rare, mais souvent mortelle.

Il est également important d’éviter, pendant 1 ou 2 mois, de pratiquer des activités physiques intenses ou des sports de contact pour éviter une rupture de la rate. De même, il est déconseillé, pendant cette période, de porter des objets lourds.

Prévention

Tout d’abord, il faut savoir qu’il n’existe pas de vaccin contre la mononucléose.

Par ailleurs, il n'existe pas réellement de règles d'hygiène qui permettent de supprimer le risque de contagion. En effet, la contagiosité étant très importante, il est bien difficile de passer au travers. D’ailleurs, il est préférable d’avoir la mononucléose en étant très jeune puisque la maladie est souvent anodine à cet âge tandis que les symptômes sont souvent plus sévères chez l’adolescent et chez l’adulte.

Toutefois, les adultes dont la santé est très fragile et qui n’ont jamais eu la mononucléose, doivent prendre quelques mesures de précaution s’ils côtoient des personnes atteintes de la mononucléose ou qui l’ont eue dans les mois précédents :

  • éviter les baisers sur la bouche avec la personne atteinte de la mononucléose.
  • ne pas échanger les couverts, les verres, mais aussi les brosses à dent…
  • ne pas partager de nourriture ;
  • bien se laver les mains ;
  • se protéger des éternuements.

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