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Soleil et médicaments ne font pas toujours bon ménage !

Soleil et médicaments ne font pas toujours bon ménage !

Publié le 20 juin 2013 à 11:00

Saviez-vous que certains médicaments provoquaient boutons, démangeaisons, hyperpigmentation… avec le soleil ?

Qu’est-ce que la photosensibilisation médicamenteuse ?

La photosensibilisation est une réaction disproportionnée de la peau provoquée par l’action du soleil associée à la prise de médicaments par voie orale ou en application cutanée. Ces médicaments réagissent avec le soleil pour devenir toxiques.

Il faut distinguer 2 types de photosensibilisations :

La phototoxicité : les propriétés chimiques du médicament sont à l’origine de la réaction. Le médicament « photosensibilisant », sous l’action du soleil, déclenche très rapidement (en quelques heures) une réaction type coup de soleil, pouvant aller jusqu’à des brûlures du deuxième degré. Cette réaction est complètement disproportionnée par rapport à l’exposition au soleil.

L’ampleur de la réaction dépendra de la quantité de médicament absorbé et de l’intensité de l’exposition solaire.

La localisation correspond toujours à la zone exposée au soleil. Si le médicament est pris par voie orale, toutes les zones exposées au soleil seront touchées par la réaction, alors que s’il s’agit d’une pommade, seule la zone d’application sera concernée.

Cette photosensibilisation apparaît dès la première exposition au soleil et disparaîtra progressivement à l’arrêt du médicament ou de l’exposition solaire.

La photoallergie : le facteur soleil est également important dans cette photosensibilisation. Par contre, il s’agit d’une réaction immunitaire et seules quelques personnes prédisposées seront concernées (comme dans tout type de réaction allergique). Cette réaction ne se développe que chez un faible pourcentage de sujets prenant le médicament et s’exposant au soleil.

Une première exposition sensibilisante sera nécessaire (sans symptôme) et ce n’est qu’après deux ou plusieurs prises de ce médicament que la photoallergie apparaîtra.

Cette photoallergie se présente sous forme de lésions érythémateuses (boutons ou plaques rouges) avec démangeaisons. Parfois des vésicules, voire des bulles peuvent apparaître. Cela peut prendre la forme d’un eczéma, voire d’un urticaire.

Dans un premier temps, seules les zones exposées sont touchées par l’allergie, puis secondairement une atteinte des régions non exposées sera possible.

La régression des symptômes est beaucoup plus lente que pour la phototoxicité.

Cette photoallergie peut se manifester à nouveau à tout moment.

Prudence avec les séances d’UV en cabine qui pourront également être à l’origine de ces réactions de photosensibilisation.

Quels sont les médicaments photosensibilisants ?

De nombreux médicaments peuvent être à l’origine de problèmes de photosensibisation. Sur les boîtes de ces médicaments, est dessiné un symbole distinctif (triangle rouge avec un soleil) afin de les identifier plus facilement et de prendre ainsi des mesures préventives. Voici une liste des principaux médicaments utilisés par voie locale ou par voie générale concernés par la photosensibilisation (liste non exhaustive).

Principaux médicaments photosensibilisants utilisés par voie locale

Certaines pommades anti acnéiques : l’adapalène (Différine), l’isotrétinoïne (Effederm Erylik, Locacid), le peroxyde de benzoyle (Cutacnyl, Eclaran, Effacné, Pannogel, Pannoxyl).

Certains antiseptiques : la chlorhexidine (Septéal, Biseptine, Cytéal, Dermaspray, Mercryl), le triclosan (Nobacter, Septivon, Solubacter), l’hexamidine (Hexomédine).

Certaines pommades anti allergiques : l’isothipendyl (Apaisyl, Istamyl), la diphénhydramine (Butix), le Neuriplège, le Phénergan.

Certaines pommades antibiotiques : Auréomycine, Sterdex, Flammazine.

Certaines pommades anti inflammatoires : diclofénac (Voltarène), kétoprofène (Ketum, Profenid), piroxicam (Geldène), acide niflumique (Niflugel).

Principaux médicaments photosensibilisants utilisés par voie orale

Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : acide niflumique, y compris en suppositoire (Nifluril, Niflugel), diclofénac (Voltarène, Artotec), ibuprofène (Nurofen, Advil, Nureflex, Upfen), kétoprofène (Kétum, Profenid), piroxicam (Feldène, Cycladol, Brexin), naproxène (Apranax, Naprosyne), indométacine, y compris en collyre (Indocid, Indocollyre), Ponstyl, Surgam, Antadys…

Certains antibiotiques : famille des cyclines (Doxycycline, Vibramycine, Tétralysal, Mynocine, Mestacine, Tétracycline), famille des quinolones (Ciflox, Uniflox, Noroxine, Logiflox, Oflocet, monoflocet), famille des sulfamides (Bactrim, Sulfaméthoxazole).

Certains médicaments anti-allergiques : diphénhydramine (Nautamine, Actifed jour et nuit), Primalan, Phénergan, Apaisyl.

Certains antitussifs : prométhazine (Tussissedal, Fluisédal à la prométhazine), oxomémazine (Toplexil).

Certains médicaments utilisés en cardiologie : altizide (Aldactazine), furosémide (Lasilix, Aldalix), hydrochlorothiazide (Acuilix, Captea, Modurétic, Esidrex), captopril (Lopril), enalapril (Renitec, Co-Renitec), quinapril (Acuitel, Acuilix, Korec, Koretic), nifédipine (Adalate), vérapamil (Isoptine, Tarka), diltiazem (Tildiem, Mono-Tildiem), amiodarone (Cordarone).

Certains médicaments utilisés contre le diabète : gibenclamide (Daonil, Hémi-Daonil), glicazide (Diamicron), glimépiride (Amarel), glipizide (Glibénèse).

Certains médicaments utilisés contre le cholestérol : fénofibrate (Lipanthyl), bézafibrate (Befizal), simvastatine (Zocor, Lodalès).

Certains médicaments utilisés en neuropsychiatrie ou pour dormir : alprazolam (Xanax), doxylamine (Donormyl), carbamazépine (Tégrétol), Laroxyl, Tofranil, Anafranil, Zyprexa, Noctran, Librax.

Certains médicaments anti-acnéiques : isotrétinoïde (Roaccutane).

Eviter la photosensibilisation médicamenteuse

La première mesure à prendre pour éviter les réactions de photosensibilisation est une restriction des médicaments photosensibilisants (si cela est possible) en période estivale et lors de départs au ski ou dans des pays très ensoleillés. De même, chez des personnes fortement exposées (agriculteurs, couvreurs…), on essaie d’éviter ce type de traitement.

Dans le cas où la prise de médicaments photosensibilisants est cependant obligatoire, certaines règles devront être respectées. Le port de vêtements long, de couleur sombre, de chapeaux est fortement indiqué, même par temps nuageux (les rayons UV diffusent quand même en cas de ciel couvert). Pour les zones non protégées par les vêtements, il faudra appliquer toutes les 2 heures une crème solaire d’indice important (50).

Si malgré les mesures préventives, apparaît un phénomène de photosensibilisation, il faudra tout d’abord éviter totalement le soleil et si possible, selon l’avis du médecin, stopper le médicament en cause.

Pour calmer la réaction phototoxique, vous pourrez appliquer des crèmes hydratantes et apaisantes (Biafine, Dexeryl), associée éventuellement à des corticoïdes locaux en cas de réaction très importante.

Attention également à quelques plantes ou produits qui peuvent être à l’origine de ce type de réaction : persil, figue, artichaut, céleri, laitue, citron, boissons à base de quinine, édulcorants à base de cyclamate. Les produits avec du baume du Pérou, de la citronnelle, du triclosan (dans les déodorants) et quelques parfums peuvent être photosensibilisants. Prenez garde également aux huiles essentielles de type agrumes (citron, orange, mandarine) qui sont très photosensibilisante.

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