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Troisième plan cancer : la lutte contre les inégalités face aux soins

Publié le 05 septembre 2013 à 01:00

Le troisième plan cancer va être axé sur la lutte contre les inégalités face à l’accès aux soins.

Le troisième plan cancer (2014-2018) se précise grâce aux recommandations préconisées par le Professeur Vernant dans son rapport destiné au Ministère des Affaires sociales et de la Santé et au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.

 

Parmi ces recommandations, la première mesure serait de supprimer les dépassements d’honoraires et les restes à charge (dépenses de soins ou d’équipements non remboursés). En effet, car si aucun dépassement n’est autorisé dans les centres anti-cancers, il n’en est pas de même pour le secteur libéral ou les établissements publics où des dépassements sont autorisés. Il serait donc nécessaire d’imposer la suppression des restes à charge pour tous les établissements, y compris les radiologues, biologistes et anatomo-pathologistes, précise le rapport.

 

Le rapport préconise de nombreux investissements qui risquent de donner des sueurs froides à Bercy… Ainsi, il propose de supprimer les restes à charge pour les examens complémentaires suite à une mammographie réalisée dans le cadre du dépistage organisé.  Pas de reste à charge non plus pour la coloscopie ou les consultations en cas de résultats positifs au dépistage du cancer colorectal.

Le rapport incite à la prise en charge de vaccins qui éviteraient certains cancers (hépatite B pour le cancer du foie ou vaccin contre le papillomavirus pour lutter contre le cancer du col de l’utérus).

De plus, la France aurait besoin de 970 appareils pour IRM alors qu’elle n’en possède actuellement que 592.

 

Le rapport du Pr Vernant incite à privilégier le dépistage organisé. En France, deux types de dépistages coexistent : le dépistage organisé, pour les cancers du sein et colorectaux, basé sur un rythme régulier pour une population de tranche d’âge bien définie. Le dépistage dit individuel, laissé à l’appréciation du médecin. Les deux dépistages sont actuellement pris en charge par l’assurance-maladie. Le rapport du Pr Vernant propose de supprimer le remboursement d’examens jugés inutiles (par exemple le dosage PSA réalisé sans symptôme chez des hommes sans risque élevé). Ce serait « une bonne façon de faire de la santé publique, on incite à ne pas faire ce qui est inutile ».

 

Pour lutter contre le sur-risque de mortalité chez les personnes de plus de75 ans, le rapport préconise l’amélioration de l’information et de l’éducation des professionnels de santé mais aussi et surtout, de la population générale afin de réduire le retard de diagnostic.

 

Pour les problèmes d’accès aux assurances des patients traités pour des cancers mais guéris, le Pr Vernant propose de créer un observatoire des risques qui permettrait de revoir régulièrement le montant des surprimes d’assurance en tenant compte de la diminution des risques avec le temps.

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