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Une urticaire est-elle toujours d’origine allergique ?

Une urticaire est-elle toujours d’origine allergique ?

Publié le 03 octobre 2014 à 10:00

20 % des personnes ont au moins, une fois dans leur vie, une crise d’urticaire aigüe, tandis que 2 % de la population souffrent d’urticaire chronique. Connaissez-vous la différence entre ces 2 urticaires ? Saviez-vous que la plupart des urticaires n’étaient pas d’origine allergique ? Les aliments, les médicaments peuvent déclencher des urticaires, mais imaginiez-vous que l’eau, le chaud, ou le froid également ?

L’urticaire qu’est-ce-que c’est ?

L’urticaire est une éruption cutanée qui se manifeste par des papules (plaques plus ou moins grandes) rosées ou rouges, en relief, qui ressemblent un peu à des piqûres d’ortie. L’éruption est associée à des démangeaisons souvent intenses.

Les plaques sont souvent localisées au niveau des membres mais peuvent toucher tout le corps.

Parfois, l’urticaire atteint le visage, les pieds ou les mains et apparaît, dans ces cas-là, sous forme d’œdème (gonflement), souvent invalidant pour les patients.

Il existe plusieurs types d’urticaires

En fonction de la durée des symptômes, on classe les urticaires en plusieurs catégories : les urticaires aigües, les urticaires chroniques et les urticaires récidivantes.

  • L’urticaire aigüe se traduit par une ou plusieurs poussées qui durent de quelques minutes à quelques heures. Ces poussées peuvent réapparaître plusieurs jours de suite mais ne se prolongent pas plus de 6 semaines.
  • L’urticaire chronique se caractérise par des crises quotidiennes, ou presque, qui durent plus de 6 semaines : 40 % des patients atteints de cette forme d’urticaire en souffrent encore 10 ans après !
  • L’urticaire récidivante ou récurrente se manifeste par des poussées aigües qui surviennent sur plusieurs mois entrecoupées de pauses d’une semaine à un mois.

 

Les urticaires ne sont pas toutes d’origine allergiques

La plupart des personnes s’imaginent qu’une urticaire est toujours d’origine allergique. Pourtant, il n’en est rien : en effet, les urticaires allergiques ne concernent qu’une faible minorité des urticaires.

Les urticaires allergiques sont toujours des formes aigües d’urticaires. Elles sont explosives et apparaissent généralement quelques minutes après le contact avec l’allergène. Elles impliquent toujours l’intervention d’anticorps, les IgE (anticorps spécifiques de l’allergie).

Les urticaires non allergiques sont beaucoup plus courantes : 2 % de la population souffrirait de ces formes d’urticaires.

Les urticaires non allergiques ne mettent pas en jeu les anticorps IgE, c’est pour cela qu’elles ne rentrent pas dans la catégorie des allergies.

Les porteurs d’urticaires non allergiques ont une fragilité des mastocytes (cellules qui jouent un rôle dans le système immunitaire) qui sont plus sensibles et déclenchent, en s’activant et libérant de l’histamine, des réactions inflammatoires inappropriées.

Urticaires physiques, alimentaires et médicamenteux

Les urticaires peuvent être déclenchées par plusieurs stimuli. On a tous entendu parler des urticaires d’origine alimentaire ou médicamenteuse, mais bien peu d’entre nous connaissent les urticaires d’origine physique.

  • Les urticaires physiques ne sont jamais d’origine allergique et peuvent avoir plusieurs origines : une sensibilité au froid ou au chaud, à la sudation, aux frottements, au stress ou à l’émotion, et exceptionnellement au soleil ou à l’eau.
  • Les urticaires alimentaires sont exceptionnellement d’origine allergique, ils sont le plus souvent non allergiques et provoqués par absorption d’aliments qui contiennent une grande quantité d’histamine (fromages, saucisson, tomates…) ou d’aliments histamino-libérateurs, c’est-à-dire capable d’activer les mastocytes (fraise, banane, chocolat, blanc d’œuf, noix, charcuterie, crustacés…).
  • Les urticaires médicamenteuses allergiques sont rares et ne représentent que 5 % des cas d’urticaires médicamenteuses. Elles se développent dans les minutes qui suivent l’ingestion du médicament et présentent souvent des signes graves pouvant aller jusqu’à l’œdème de Quincke. Les urticaires médicamenteuses non allergiques sont les plus fréquentes  et sont dues à la « toxicité » directe des médicaments sur les mastocytes.

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