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Le cancer colorectal

Le cancer colorectal

Publié le 21 mars 2016 à 14:14

Tout comprendre sur le cancer colorectal : ses symptômes, son diagnostic, les facteurs de risque, le dépistage, les traitements.

Définition

Le cancer colorectal se forme, comme son nom l’indique, au niveau du côlon ou du rectum (la dernière partie du gros intestin).

C’est une pathologie fréquente puisqu’on dénombre plus de 42 000 nouveaux cas chaque année en France avec plus de 17 000 décès, ce qui place ce cancer en termes de mortalité en 2ème position chez l’homme après le cancer du poumon et en 3ème position chez la femme après les cancers du poumon et du sein.

L’âge moyen du diagnostic est de 69,5 ans chez l’homme et 72,8 ans chez la femme.

Le taux de survie est de 56 % à 5 ans en moyenne, mais il s’élève à 94 % pour les cancers diagnostiqués au stade I, d’où l’importance d’un dépistage précoce.

80 % des cancers colorectaux sont sporadiques, 15 % sont des formes familiales et 5 % sont liés à une prédisposition génétique.

Dans 60 à 80 % des cas, les cancers colorectaux proviennent de la transformation maligne d’une tumeur précancéreuse, le polype adénomateux ou adénome. En moyenne, seuls 2 à 3 % des adénomes dégénèrent, mais le risque de dégénérescence maligne augmente avec la taille du polype (le risque existe surtout avec un adénome mesurant plus d’un centimètre).

Lors de son évolution, l’accroissement du diamètre de la tumeur peut être à l’origine d’un rétrécissement de l’intestin pouvant entraîner une occlusion intestinale. Des métastases peuvent ensuite envahir d’autres organes, essentiellement le foie et les poumons.

Les symptômes

Le diagnostic de cancer colorectal doit être évoqué en présence de :

  • rectorragie (émission de sang rouge par l’anus), même en cas de pathologie hémorroïdaire connue ;
  • anémie ferriprive d’origine inexpliquée (baisse du taux de globules rouges dans le sang, qui doit laisser penser qu’il existe un saignement quelque part) ;
  • symptômes digestifs peu spécifiques mais récemment apparus ou modifiés (troubles du transit, douleurs abdominales, alternance de diarrhée et de constipation), notamment chez une personne de plus de 40 ans ;
  • masse abdominale palpable ou masse perçue lors d’un toucher rectal ;
  • syndrome occlusif (arrêt du transit) ;
  • syndrome rectal avec une sensation de tension douloureuse intra-rectale qui s’accompagne d’une envie d’aller à la selle ou encore d’une sensation de faux besoins d’évacuation des matières fécales.

Quand un ou plusieurs de ces symptômes sont décelés, une coloscopie doit être envisagée, même après un test de dépistage négatif.

Les facteurs de risques

Il existe 3 niveaux de risques de cancer colorectal :

Le niveau de risque moyen

Ce niveau concerne la population en générale âgée de plus de 50 ans, asymptomatique, sans antécédents personnels de cancers colorectaux familiaux.

Ce niveau représente 80 % des cas.

Le niveau de risque élevé

Le risque s’accroît lorsqu’on a déjà eu personnellement un cancer colorectal ou des polypes, ou quand on a un membre de sa famille proche (père, mère, frère ou sœur) qui a eu un cancer colorectal avant 65 ans ou à plus de 65 ans avec un adénome de taille supérieur à 1 cm.

Les risques semblent également augmentés pour les personnes souffrant de rectocolite hémorragique ou de maladie de Crohn.

Ce niveau de risque concerne 15 à 20 % des cas, et le risque de cancer est alors multiplié par 4 à 10.

Le niveau de risque très élevé

Ce niveau concerne des sujets appartenant à une famille atteinte de cancers à transmission héréditaire (polypose adénomateuse familiale ou PAF et cancer héréditaire sans polypose ou maladie de Lynch).

Ce niveau de risque concerne 5 % des cancers colorectaux.

Il apparait que d’autres facteurs de risque peuvent également rentrer en compte comme le tabagisme, l’obésité, la sédentarité et une alimentation riche en viande rouge, en charcuterie et en grillades sur le barbecue.

Diagnostic

Le diagnostic repose sur la réalisation d’une coloscopie avec biopsie (on introduit par l’anus un tuyau dans l’intestin avec une caméra pour visualiser localement les lésions éventuelles).

Cet examen est demandé lorsque le tableau clinique fait suspecter un cancer colorectal ou après un test de dépistage positif ou encore chez les personnes à risque élevé ou très élevé.

Cette coloscopie est effectuée sous anesthésie générale après une préparation colique (régime alimentaire spécifique et purge de l’intestin la veille de l’examen).

L’examen précise la localisation de la lésion et son étendue. Un prélèvement est généralement effectué afin d’être étudié au laboratoire qui confirmera alors le diagnostic.

L’examen peut aussi simplement révéler la présence de polypes dont l’ablation est souvent réalisée dans le même temps.

En cas de contre-indication de coloscopie, on peut recourir à la radiographie après opacification du tube digestif avec un produit de contraste ou encore à une coloscopie virtuelle par scanner (qui permet, en soumettant des images acquises par scanner à un traitement informatique, d’obtenir des images simulant celles de la coloscopie).

Prévention

La meilleure des préventions est de se soumettre à un test de dépistage passé l’âge de 50 ans. Si 60 % des gens âgés de 50 ans à 74 ans passaient un tel test tous les 2 ans, on estime que le nombre de décès causés par le cancer colorectal pourrait être réduit de 15 % à 18 %.

En quoi consiste ce test de dépistage ?

Entre 50 et 74 ans, vous êtes invité par courrier, tous les 2 ans, à consulter votre médecin traitant afin qu'il vous remette un test de dépistage.

Ce courrier vous est envoyé par la structure en charge des dépistages dans votre département.

Le test de dépistage consiste en la réalisation d'un test immunologique simple et indolore, à faire chez soi. Ce test vise à déceler la présence de sang dans les selles. En effet, certains polypes ou cancers provoquent des saignements souvent minimes et donc, difficiles voire impossibles à détecter à l'œil nu.

Cela consiste tout simplement à prélever un échantillon de selles et à l'envoyer au laboratoire de biologie médicale dont l'adresse est indiquée sur l'enveloppe T fournie avec le test.

Si le test est négatif, le patient recevra un autre courrier 2 ans plus tard pour faire un nouveau test. A noter tout de même : certains polypes ou cancers peuvent ne pas être identifiés par le test car ils ne saignent pas. Vous devez donc consulter votre médecin si des douleurs abdominales ou des troubles digestifs inhabituels et persistants apparaissent, ou en cas de présence de sang dans vos selles.

Si le résultat de ce test est positif (4,6 % des cas), une coloscopie vous sera alors prescrite.

Traitements

Le type de traitement administré dépend du stade d’évolution du cancer.

La chirurgie

La chirurgie est le principal traitement. Elle consiste à enlever la partie atteinte du côlon ou du rectum, ainsi qu’un peu de tissu sain autour de la tumeur.

Dans certains cas, une stomie peut être nécessaire : il s'agit d'une ouverture réalisée par le chirurgien au niveau du ventre pour créer un anus artificiel et permettre l'évacuation des selles vers une poche spéciale située à l'extérieur du corps (cette poche peut être provisoire lorsqu'elle est réalisée pour protéger la suture).

La radiothérapie

La radiothérapie peut être effectuée en post ou en pré-opératoire pour diminuer les risques de récidives locales.

La radiothérapie est indiquée en association avec la chirurgie lorsque le cancer envahit toute la paroi et /ou si les ganglions sont atteints.

La chimiothérapie

Elle complète la chirurgie et réduit les risques de récidive lorsque les ganglions ont été touchés.

La chimiothérapie de référence actuelle associe le 5 FU (fluorouracile) par voie injectable ou par voie orale, l’oxaliplatine par voie injectable et parfois l’irinotécan.

Les thérapies ciblées

L'arrivée des thérapies ciblées représente une nouvelle avancée dans le traitement des cancers colorectaux métastatiques. Une thérapie ciblée est un médicament « sélectif » qui s’attaque aux cellules cancéreuses en repérant chez elles une cible précise (récepteur, gène ou protéine) et en épargnant au maximum les cellules saines.

En France, on utilise 3 thérapies ciblées en association avec une chimiothérapie. Il s’agit d’anticorps monoclonaux qui ralentissent la croissance de la tumeur :

  • en freinant la formation de vaisseaux dont la tumeur a besoin pour se nourrir (médicaments anti-angiogéniques) : Avastin® (bevacizumab)
  • en interférant avec le développement de la tumeur (facteurs de croissance) : Erbitux® (cétuximab), Vextibix® (panitumumab).

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