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L'accident vasculaire cérébral : symptômes, facteurs de risque et traitements

L'accident vasculaire cérébral : symptômes, facteurs de risque et traitements

Publié le 16 mai 2013 à 08:00

En France, l’accident vasculaire cérébral touche 150 000 personnes par an, soit un cas toutes les trois minutes !

Qu’est-ce qu’un AVC ou Accident Vasculaire Cérébral ?

L’accident vasculaire cérébral (encore appelé « attaque cérébrale ») est la première cause de handicap en France, et la troisième cause de mortalité dans les pays occidentaux. Il est bon d’en connaître les symptômes, car les traitements doivent être mis en place très rapidement (dans les 3 à 6 heures).

Il existe deux types d’accident vasculaire cérébral :

L’ischémie cérébrale ou infarctus cérébral : c’est le plus courant des AVC (8 cas sur 10). La circulation sanguine est interrompue brutalement dans une artère cérébrale qui est bouchée par un caillot.

Si le caillot s’est formé dans le cerveau, on parle de thrombose cérébrale ; une plaque riche en lipides s’est formée sur une artère cérébrale au point de l’obturer (athérosclérose) ; c’est se qui se passe dans 40 à 50 % des cas d’AVC.

Si le caillot s’est formé dans une autre partie du corps puis a été amené dans le cerveau par la circulation sanguine et qu’il bouche une artère cérébrale, on parle d’embolie cérébrale (environ 30 % des cas).

L’hémorragie cérébrale qui est due à la rupture d’un vaisseau du cerveau. Il peut s’agir, par exemple, d’une rupture d’anévrisme (éclatement d’un vaisseau dont la paroi était déformée). Les tumeurs, l’hypertension… peuvent aussi être à l’origine d’hémorragies cérébrales.

L’hémorragie cérébrale représente environ 20 % des cas d’AVC. Cependant, elle est la plus dangereuse en terme de mortalité et de séquelles.

Il existe également  l’AIT ou accident ischémique transitoire (on parle de mini AVC). Les AIT sont dus à l’obstruction d’une artère cérébrale mais qui se résorbe d’elle-même, sans laisser de séquelles. Ses symptômes sont les mêmes que pour un AVC mais d’une durée très courte (quelques secondes à quelques minutes). L’AIT peut parfois passé inaperçu ou être confondu à un simple malaise. Il signale cependant un risque possible d’AVC plus important et nécessite la consultation rapide auprès d’un médecin.

Symptômes et facteurs de risque de l’AVC

L’accident vasculaire cérébral se manifeste brutalement. Il peut entraîner une paralysie ou une perte de conscience. Parfois d’autres symptômes permettent de le détecter comme :

Des maux de tête violents, d’une intensité exceptionnelle, parfois accompagnés de vertiges, de vomissements, d’une sensibilité accrue à la lumière.

Des étourdissements et pertes d’équilibre.

Des pertes de sensibilité avec un brusque engourdissement voire une paralysie  d’un bras, d’une jambe, du visage, d’un côté du corps…

Des troubles de la compréhension avec difficulté soudaine pour s’exprimer ou pour comprendre.

Des troubles de la vue avec vision trouble d’un seul œil voire perte soudaine de la vue.

Des facteurs de risque existent ; on peut donc agir en prévention en surveillant certains paramètres :

Les personnes ayant eu un AIT (mini AVC) ont plus de risque d’avoir un AVC.

L’hypertension doit être prise en charge par un médecin ; en effet, on fait baisser de 41 % les risques d’AVC en traitant une hypertension !

Les personnes diabétiques sont plus à risque car le diabète réduit la capacité de l’organisme à dissoudre les caillots et contribue à l’athérosclérose.

Le cholestérol est l’ennemi numéro 1 : en effet, l’hypercholestérolémie double les risques d’AVC.

Les troubles cardiaques (arythmie, fibrillation auriculaire) augmentent le risque d’AVC. Le sang ne circule plus normalement dans le cœur et a tendance à stagner, ce qui peut entraîner la formation de caillots qui pourront migrer jusqu’au cerveau et provoquer un AVC.

Le tabac multiplie les risques d’AVC par un facteur de 2 à 6 en fonction du nombre de cigarettes fumées par jour. Les produits chimiques contenus dans la fumée des cigarettes augmentent l’accumulation de la plaque lipidique dans les parois des artères et favorisent donc le développement de caillots.

La prise de contraceptifs oraux chez la femme à risque (tabagique, migraineuse ou hypertendue) augmente également le risque d’accident vasculaire cérébral.

La sédentarité : des études ont démontré que le manque d’exercice augmentait les risques d’AVC. Il est cependant difficile de dire si l’activité physique protège ou si elle agit en réduisant les risques d’obésité et d’hypertension.

L’apnée du sommeil et les ronflements sont associés au problème d’hypertension. On sait que les ronfleurs sont une fois et demie plus nombreux que les autres à souffrir d’hypertension ; quant aux personnes sujettes à l’apnée du sommeil elles le sont sept fois plus. Et qui dit hypertension, dit risque d’AVC.

Traitements de l’AVC

L’accident vasculaire cérébral est une urgence médicale. Il faut contacter les services d’urgence le plus rapidement possible, même si les symptômes se résorbent après quelques minutes. Plus l’AVC est pris en charge tôt, plus le risque de garder des séquelles diminue. En effet, l’AVC peut provoquer des dégâts irréversibles car les cellules nerveuses du cerveau ne se renouvellent pas ou très peu. La privation d’oxygène entraîne la mort de ces cellules et donc des pertes fonctionnelles.

L’objectif du traitement est de dissoudre le caillot le plus vite possible. On administre donc un activateur du plasminogène qui est une protéine du sang permettant la dissolution du caillot rapidement (1 ou 2 heures). Pour être efficace, le plasminogène devra être administré au plus tard 5h après l’AVC, c’est pour cette raison que la rapidité de prise en charge est indispensable.

Pour les AVC ischémiques (donc sans hémorragie) on prescrira quelques heures après l’accident vasculaire cérébral, un anticoagulant ou un antiplaquettaire qui sont des médicaments qui préviennent la formation de nouveaux caillots et évitent le grossissement des caillots déjà formés. Quand l’AVC est bien stabilisé, le médecin peut prescrire également des traitements plus légers comme l’aspirine à petite dose à prendre chaque jour.

Par la suite, le médecin peut proposer des chirurgies à titre préventif :

L’endartériectomie de la carotide qui consiste à « nettoyer » les parois de la carotide atteint d’athérosclérose afin d’éviter des récidives d’AVC.

L’angioplastie qui consiste à placer un ballonnet dans l’artère où se trouve l’athérosclérose. Cette intervention comporte toutefois plus de risques car, lorsque la plaque d’athérosclérose est écrasée par le ballonnet, il est possible que des fragments de plaque se libèrent et aillent causer un autre blocage plus loin dans l’artère cérébrale.

Pour les AVC hémorragiques, il peut être nécessaire de procéder à une intervention chirurgicale afin de retirer le sang qui s’est accumulé dans le cerveau. Parfois, lors de l’examen, le médecin décèle un anévrisme non rompu dans le cerveau ; selon le contexte, le médecin pourra alors proposer une chirurgie préventive.

Les séquelles consécutives à un AVC font l’objet d’une rééducation. Cette rééducation vise à entraîner les cellules d’une partie du cerveau non atteinte à remplir les fonctions qui étaient remplies par d’autres cellules avant l’AVC. Selon les besoins on fait appel à différents thérapeutes : infirmier, orthophoniste, psychologue…

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