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Peut-on déceler des cancers en reniflant l’haleine ?

Publié le 15 mai 2013 à 01:00

Il va bientôt être possible de déceler des maladies en reniflant l’haleine des patients.

Déjà dans l’antiquité, Hippocrate avait décrit le sujet dans son « Traité sur l’arôme de la respiration et les maladies ». Le savant associait par exemple la maladie hépatique à l’haleine à odeur de poisson.

Aujourd’hui le Pr Hossam Haick, chercheur au Technion (Institut israélien de technologie), a eu l’idée de créer un nez électronique « le Na-Nose » (Na comme nanotechnologie et Nose qui signifie nez en Anglais) qui fonctionnerait comme le museau d’un chien. Ce nez est truffé de diodes, de capteurs et de puces. Il sera capable d’analyser plus de 1000 gaz contenus dans notre haleine et pourra identifier d’éventuelles anomalies. Le Na-Nose permettrait ainsi de détecter différents types de cancers émergents (poumon, sein, colorectal, prostate…). Selon le Pr Haick,  ce nez électronique pourrait également déceler les signes précoces d’autres maladies graves, comme les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, ainsi que des affections rénales et hépatiques.

L’utilisation du Na-Nose est simple : les patients soufflent dans l’appareil qui analyse les gaz expirés. Cette technologie s’appuie sur des nano matériaux spécifiques et est appelée « méthode de détection des composés organiques volatiles (VOC : Volatile organic compound) ». Elle est fiable à 95 %.

Deux à trois années de travail sont encore nécessaires pour peaufiner le produit et lui faire passer tous les tests nécessaires à la commercialisation. La première version commerciale du Na-Nose se concentrera sur le seul cancer du poumon (d’ici 3 ans), avant la détection du cancer du sein et du cancer colorectal. Puis d’ici 7 ans environ, la détection d’autres cancers sera possible.

L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit là d’un diagnostic non invasif et peu onéreux. Le Na-Nose permettra de diagnostiquer rapidement les maladies dès les premiers symptômes, augmentant ainsi les chances de survie. Il pourra également être utilisé pour évaluer au plus juste les doses de radiation ou de médicaments nécessaires et repérer l’évolution vers la guérison.

Normalement, chaque médecin généraliste devrait avoir un Na-Nose dans sa trousse de soin avant la fin de la décennie ; et ceci pour un prix avoisinant les 7,5 € (10 $). Certains estiment même que les nanomatériaux utilisés dans le Na-Nose équiperont un jour tablettes et smartphones, permettant un diagnostic à domicile… Affaire à suivre !

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