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Distilbène® : la troisième génération paie également les pots cassés

Distilbène® : la troisième génération paie également les pots cassés

Publié le 04 décembre 2014 à 09:12

Maman, enfants, petits-enfants… 3 générations touchées par les effets néfastes du Distilbène® (cancers, malformations…) ! Mais où s’arrêteront les dégâts provoqués par cette hormone de synthèse ?

Mère, enfants, petits-enfants… 3 générations touchées par le Distilbène !

Le Distilbène® (diéthylstibestrol), un œstrogène de synthèse, avait été prescrit entre 1948 et 1977 à plus de 200 000 femmes pour lutter contre les fausses couches.

Ce produit, perturbateur endocrinien, s’était révélé extrêmement néfaste pour les bébés exposés in utero.

Pour évaluer les conséquences exactes du Distilbène® sur ces enfants exposés in-utero, mais aussi sur leurs propres enfants, une étude épidémiologique a été lancée en avril 2013 par l’Association Réseau D.E.S. et soutenue par l’ANSM (Agence de sécurité du médicament) et la Mutualité Française.

Les résultats de cette étude ont été publiés le 1er décembre : le Distilbène® n’a pas seulement touché les mères qui ont reçu le produit et leurs enfants, mais il s’avère également néfaste pour les enfants des enfants exposés in-utero.

Cancer du sein et autres cancers

Chez les mères qui ont reçu du Distilbène, on note une augmentation de 29 % du risque de développer un cancer du sein. On ne retrouve pas, par contre, d’augmentation d’autres cancers.

Les filles exposées au Distilbène® in-utero, appelées les filles D.E.S., ont 2 fois plus de risques de développer un cancer du sein que les autres.

Une fréquence élevée des cancers du vagin et du col de l’utérus a également été rapportée.

D’autres problèmes liés au Distilbène®

Chez les filles D.E.S., a été notée  une fréquence élevée de malformations génitales, de problèmes d’infertilité, de grossesses extra-utérines, de fausses-couches ou d’accouchements prématurés.

Les garçons sont touchés également puisqu’on note, chez les fils D.E.S., un nombre supérieur de cancers des testicules, ainsi que des anomalies de l’appareil génital (testicules non descendus, kyste sur le canal qui permet l’excrétion du sperme, atrophie testiculaire, anomalie de l’urètre).

La troisième génération également touchée

L’étude révèle aussi l’impact de cet œstrogène de synthèse sur la troisième génération (les enfants des filles et fils exposés au Distilbène®).

Cet impact négatif concerne aussi bien les filles que les garçons avec une importante augmentation du nombre d’enfants infirmes moteurs cérébraux (cette anomalie paraît liée au nombre élevé de naissances prématurées, voire très prématurées).

Une fréquence augmentée d’obstruction de l’œsophage ainsi que des doutes sur des malformations cardio-vasculaires (d’autres études doivent confirmer ces résultats cardio-vasculaires) ont été également rapportés.

Pour les petites filles D.E.S. il n’a pas été noté d’anomalies génitales, ce qui n’est pas le cas des petits fils D.E.S., chez lesquels on note une forte incidence des cas de malformations de l’urètre et d’anomalies des testicules.

Combien de générations devront encore subir les dégâts causés par le Distilbène® ?

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