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La maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson

Publié le 27 janvier 2015 à 10:00

En France, entre 100 000 et 120 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson. Elle touche environ une personne sur 100 entre 55 et 65 ans, mais 5 à 10 % des malades sont atteints plus jeunes (entre 30 et 55 ans). Quels sont les symptômes ? Existe-t-il des facteurs de risque ? Quels sont les traitements actuels ?

Qu'est ce que la maladie de Parkinson ?

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se développe à la suite d’une atteinte des neurones du locus niger (un noyau du système nerveux situé au niveau de la région centrale du cerveau).

Ces neurones sécrètent un neurotransmetteur, la dopamine, pour communiquer avec une autre parie du cerveau, le striatum. Cette communication est à la base des mouvements volontaires et maîtrisés du corps : sans une production de dopamine suffisante, certains gestes peuvent devenir incertains.

Les symptômes

La maladie de Parkinson débute entre 5 et 10 ans avant l’apparition des premiers symptômes.

Les premiers symptômes sont insidieux et peu caractéristiques : fatigabilité anormale, réduction de l’activité, difficulté d’écriture, raideur fluctuante, tremblement d’une main, douleurs mal localisées…

Puis les autres signes apparaissent progressivement et se caractérisent en 3 manifestations caractéristiques :

L’akinésie ou lenteur du mouvement

C’est une diminution, voire une raréfaction des mouvements spontanés et un ralentissement des gestes qui deviennent difficiles à initier.

Au départ, l’akinésie se remarque le plus souvent avec l’écriture qui devient compliquée et de taille réduite.

La marche est également caractéristique avec un démarrage difficile, puis un piétinement sur place, avant d’avancer par petits pas en ne décollant pas les pieds du sol.

Peu à peu la parole devient rare, monotone et mal articulée. Les traits du visage semblent figés avec un regard inexpressif.

L’hypertonie musculaire

Elle se manifeste par des raideurs dans les membres et au niveau de la colonne vertébrale. Quand on demande au patient d’être relâché pour analyser ses articulations, on constate une résistance involontaire à la mobilisation, résistance qui apparaît puis disparaît par à-coups : c’est le phénomène de « la roue dentée ».

Le tremblement

Il n’est pas systématique (un patient sur 5 n’en souffre pas) et il n’apparait qu’au repos, disparaissant lors des mouvements. Il augmente généralement lors d’émotion ou d’efforts de concentration.

On le reconnait au niveau des mains car il évoque un mouvement d’émiettement de pain entre les doigts. Il peut toucher le visage avec un tremblement du menton ou des lèvres.

D’autres symptômes peuvent être associés à cette maladie : amaigrissement, crampes au niveau des membres, troubles digestifs (constipation), douleurs, insomnie, dépression, confusion mentale.

Causes et facteurs de risques

Aujourd’hui, seules 3 hypothèses semblent retenues par les scientifiques comme facteurs de risque :

  • L’hérédité pour les cas précoces (avec 50 ans).
  • L’environnement et notamment le milieu rural : l’exposition aux pesticides augmenterait de près de 70 % les risques de développer une maladie de Parkinson.
  • Une alimentation appauvrie en minéraux et vitamines qui permettent de pièger les radicaux libres et protègent les cellules de l’oxydation.

Diagnostic

Le diagnostic est difficile à établir au début, toutefois, l’akinésie est un symptôme relativement typique.

Parfois un scanner ou une IRM sont demandés pour éliminer d’autres maladies.

Traitement

Le début des traitements s’accompagne très souvent d’une grande amélioration, voire d’une disparition des symptômes : cela s’appelle la phase « lune de miel » qui peut durer de 3 à 8 ans.

Après cette période les symptômes réapparaissent peu à peu, l’efficacité du traitement diminue : il faut alors augmenter les posologies des médicaments (entraînant de nombreux effets indésirables), augmenter le nombre de prises quotidiennes et accumuler de plus en plus de médicaments.

Les médicaments

La L-dopa (Modopar®, Sinemet®, Stalevo®)

La L-dopa est transformée en dopamine dans l’organisme. Elle agit sur les 3 symptômes principaux et prolonge l’espérance de vie de 5 ans minimum.

Cependant, ce médicament perd de son efficacité au fil du temps et a de nombreux effets secondaires (nausées, hypotension, agitation). De plus, sa durée de vie dans l’organisme étant courte (de 1h30 à 3h), le patient est obligé de multiplier les prises tout au long de la journée (jusqu’à 6 prises par jour).

Les agonistes dopaminergiques (Parlodel®, Requip®, Sifrol®)

Ces médicaments sont des substances qui agissent de la même manière que la dopamine en allant se fixer sur les récepteurs de la dopamine.

Ces médicaments sont très efficaces et plutôt bien tolérés à l’exception de certains cas rares de confusion, d’hallucination ou d’excitation, ainsi que de comportements irrationnels (jeux d’argent incontrôlés, hypersexualité), ce qui nécessite un suivi très strict.

Les monoamines oxydases ou IMAO (Déprényl®, Azilect®)

Ces médicaments permettent de prolonger l’action de la dopamine au niveau cérébral. On les utilise donc en appoint de la L-dopa pour en favoriser l’action et pour en limiter les doses.

La chirurgie

Il existe plusieurs centres en France qui réalisent des stimulations cérébrales profondes, en introduisant des électrodes dans le cerveau (au niveau du noyau subthalamique). Ces électrodes envoient des impulsions électriques pour rétablir le fonctionnement normal de production de la dopamine.

Seuls 15% des malades sont concernés par cette technique car il faut être en excellente forme physique (ce traitement est d’ailleurs uniquement proposé en début de maladie, lorsque les symptômes ne sont pas trop marqués).

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