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Nanomatériaux : une innocuité non garantie

Nanomatériaux : une innocuité non garantie

Publié le 16 mai 2014 à 11:12

Produits d’hygiène, cosmétiques, claviers et souris d’ordinateurs, aliments, peinture… Les nanomatériaux sont partout. Pourtant leur innocuité sur l’homme n’a jamais été démontrée.

La non toxicité des nanomatériaux n’a jamais été prouvée, pourtant, ils font partie de notre quotidien.

Les nanomatériaux omniprésents

Les nanomatériaux sont partout : dans les cosmétiques, les produits d’hygiène, les peintures, les claviers et souris d’ordinateur, certains textiles et même dans l’alimentation (comme certains sels de cuisine). Ils sont également utilisés comme agents antibactériens ou agents de contraste pour l’imagerie médicale.

En France, 500 000 tonnes de nanomatériaux, concernant 240 substances différentes, ont été produits ou fabriqués en 2013.

Les nanomatériaux : qu’est-ce que c’est ?

Ce sont des matériaux minuscules (d’où leur nom), de l’ordre de 1 à 100 nanomètres (il y a 1 milliard de nanomètres dans 1 mètre), ce qui leur confère des propriétés particulières notamment physico-chimiques.

Une innocuité non garantie

Les consommateurs ne sont pas souvent informés de la présence de nanomatériaux dans les produits de grande consommation… Pourtant, personne aujourd’hui, ne peut garantir leur innocuité.

En effet, selon un rapport de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) paru le 15 mai, certains nanomatériaux montrent des effets néfastes sur la santé après des études in-vitro ou sur des rats : retard de croissance, anomalie de développement, passage de certaines barrières physiologiques (placenta, cutanée, intestinale…), réactions allergiques, effets sur le système nerveux, immunosuppression, cancérogénèse…

Même s’il n’existe pas d’étude épidémiologique sur l’homme, ces effets toxiques in-vitro et sur l’animal soulèvent de nombreuses questions quant à leurs effets sur la santé et l’environnement.

Et, comme le souligne Corinne Lepage, députée européenne « Mettre sur le marché des produits dont on ne peut pas garantir l’innocuité, c’est prendre les consommateurs européens pour des cobayes. Il est urgent d'établir un cadre législatif rigoureux pour les nanomatériaux au niveau européen. L'union européenne doit imposer une évaluation indépendante des effets de ces particules sur la santé et l'environnement. »

La réglementation européenne doit être renforcée

Face à ces effets toxiques, l’Anses appelle à renforcer la réglementation européenne existante.

Etant donné qu’il serait trop long d’étudier les 240 substances et ses risques (cela prendrait près de 60 ans), l’Anses préconise de créer des grandes familles de nanomatériaux et d’étudier leurs effets sur la santé et sur l’environnement.

Certains de ces nanomatériaux pourraient d’ailleurs déjà rentrer dans le classement européen des produits chimiques (comme les nanotubes de carbone ou l’argent, le dioxyde de titane, le dioxyde de silice, l’oxyde d’aluminium).

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