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Pollution à Paris : pire que du tabagisme passif !

Pollution à Paris : pire que du tabagisme passif !

Publié le 24 novembre 2014 à 14:33

L’utilisation d’un ballon situé dans le 15ème arrondissement de Paris permet de mesurer les taux de concentration des nanoparticules contenues dans l’air : des résultats qui font froid dans le dos.

Des nanoparticules extrêmement nocives

Dans les périodes de pollution extrême que subissent parfois les parisiens, la densité en particules fines équivaut à une pièce de 20 m² qui serait occupée par 8 fumeurs !

C’est ce qui s’est passé le 13 décembre dernier comme le révèle des données inédites révélées ce 24 novembre par Le Monde.

Ces résultats ont pu être établis grâce à un ballon situé au dessus du parc André-Citroën, dans le 15ème arrondissement, mis au point par le CNRS et équipé d’un appareil laser capable de mesurer en continu les nanoparticules (encore appelées particules ultrafines) présentes dans l’air.

Ces particules sont très toxiques pour la santé car leurs très petites dimensions leur permettent de pénétrer dans les poumons puis de passer dans la circulation sanguine. Elles sont classées comme cancérigènes et favorisent les maladies cardio-vasculaires ou les problèmes d’asthme.

100 000 particules inhalées à chaque inspiration !

Jusqu’à présent, la pollution était mesurée dans des stations situées au sol, près des axes de circulation. Ces stations ne pouvaient mesurer que des particules de l’ordre du micromètre, alors que le ballon permet d’analyser l’air, de 0 à 300 mètres d’altitude, en détectant, notamment, les particules ultrafines de l’ordre du nanomètre.

L’intérêt de mesurer les nanoparticules est capital car elles sont extrêmement présentes dans l’environnement, 200 fois plus nombreuses que les microparticules, et quotidiennement, un parisien inhale 100 000 particules à chaque inspiration !

Autre nouveauté : les appareils de mesure de ce ballon sont capables de différencier les particules d’origine naturelle des particules polluantes carbonées, c’est-à-dire provenant des combustions fossiles (transport, industrie, chauffage, incinération…).

Pas de réglementation

Pourtant, malgré les effets toxiques connus pour la santé, aucune réglementation n’encadre ces nanoparticules, à l’inverse des particules plus grosses dont la concentration ne doit pas dépasser 40 µg par mètre cube en moyenne par année, selon les directives européennes de 2008.

Un plan antipollution prévu pour 2015

La mairie de Paris va devoir trouver une solution rapidement « Les données recueillies par le ballon de Paris viennent confirmer la gravité de la situation. Elles constituent un élément supplémentaire qui rend légitime une action forte » conclue Christophe Najdovski, adjoint au maire de Paris chargé des transports.

Un plan antipollution devrait être présenté début 2015 avec, notamment, la sortie du diesel avant 2020 et la création de zones à faibles émissions bannissant les véhicules polluants.

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