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Vivre à la campagne éviterait les problèmes d’asthme

Vivre à la campagne éviterait les problèmes d’asthme

Publié le 09 septembre 2015 à 10:00

Les enfants qui vivent dans les fermes sont beaucoup moins allergiques que ceux qui vivent en ville ! Telle est la conclusion d’une récente étude qui semble contraire à toute logique puisque les allergènes sont beaucoup plus nombreux à la campagne (pollens, moisissure…). Et pourtant, la campagne semble bien protéger contre les allergies…

Beaucoup moins d’allergies à la campagne

Une étude, parue dans Sciencesmag le 4 septembre, montre que les enfants habitués à vivre dans les fermes seraient moins allergiques que les autres.

Pourtant le contraire serait logique puisqu’il y a beaucoup plus d’allergènes à la campagne (pollen, moisissure…) qu’en ville et que l’on sait que le contact des allergènes avec les voies respiratoires entraînent souvent des réactions immunitaires exacerbées comme des rhinites allergiques ou encore des problèmes d’asthme.

Alors comment expliquer les conclusions d’une telle étude ?

Des chercheurs de la Ghent université, en Belgique, ont décidé de se focaliser sur la poussière, un allergène particulièrement présent dans les fermes.

Ils ont donc exposé des souris à de la poussière prélevée dans des fermes en Allemagne et en Suisse

Après 15 jours d'exposition à de faibles doses de poussière, « les souris étaient totalement protégées contre l'allergie aux acariens, le cas d'allergie le plus courant chez les humains », explique le professeur Bart Lambrecht, l’un des auteurs de l'étude.

Les scientifiques ont alors étudié les cellules épithéliales des muqueuses des voies respiratoires pour comprendre ce phénomène : la poussière rend ces cellules épithéliales beaucoup moins réactives aux allergènes, diminuant ainsi les réactions allergiques.

Cette diminution de réactivité s’explique par le fait que, lors d’exposition à la poussière, les cellules épithéliales fabriquent une protéine (la protéine A20) qui se comporte comme une enzyme anti-inflammatoire à l’effet protecteur contre les réactions allergiques ; en effet, lorsque la protéine A20 est inactivée, les réactions allergiques redémarrent.

Les chercheurs ont ensuite étudié 2 000 enfants qui avaient grandi dans les fermes et ils ont pu constater que beaucoup d’entre eux n’étaient pas allergiques, sauf ceux qui présentaient une variation génétique du gène A20.

De futurs traitements à la clé

Reste maintenant à découvrir la substance exacte présente dans la poussière qui entraîne la fabrication de la protéine A20 dans les cellules épithéliales pour pouvoir alors développer des traitements préventifs contre les allergies et notamment l’asthme.

Les scientifiques évoquent déjà l’idée que cette « substance protectrice » proviendrait peut-être de débris issus de bactéries spécifiques présentes dans les fermes et non dans les appartements aseptisés.

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