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La ponction lombaire : un examen très redouté

La ponction lombaire : un examen très redouté

Publié le 06 mars 2014 à 11:00

Effectuée au niveau de la colonne vertébrale, la ponction lombaire est un examen très délicat à réaliser.

Comment se déroule une ponction lombaire ?

La ponction lombaire a pour but de prélever, dans le bas de la colonne vertébrale, du liquide céphalorachidien (LCR).

Ce liquide est un liquide biologique dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière. Il circule dans les quatre ventricules cérébraux, à l’intérieur du cerveau, et dans le canal central de la moelle épinière.

Il absorbe et amortit les mouvements et les chocs qui pourraient endommager le cerveau.

Il est également le liquide par lequel sont évacués les déchets provenant du cerveau et joue un rôle de protection immunitaire.

Le déroulement de la ponction lombaire

Le patient est généralement à jeun au moins 3 heures avant la ponction afin de limiter les risques de nausées.

Pour éviter la douleur, une anesthésie locale est le plus souvent pratiquée.

Le patient est installé soit assis, soit allongé sur le côté en arrondissant le dos pour permettre de bien dégager la colonne vertébrale.

Le médecin enfonce une aiguille bien spécifique, fine, creuse et longue entre la 4ème et la 5ème vertèbre (ou entre la 3ème ou la 4ème vertèbre). Cette aiguille est équipée d’un stylet amovible qui obstrue la lumière de l’aiguille, évitant ainsi quelle ne se bouche avant d’entrer en contact avec le LCR. Le stylet permet également de vérifier la bonne position de l’aiguille : lorsqu’on retire le stylet, du liquide céphalorachidien doit normalement goutter à l’extrémité. Le LCR est ensuite recueilli dans des tubes spéciaux.

Après une ponction lombaire, le patient doit rester allongé pendant 6 heures et sous surveillance médicale.

A quoi sert une ponction lombaire ?

La ponction lombaire peut avoir plusieurs fonctions :

Une mesure de la pression du liquide céphalorachidien. Le LCR étant produit en continu, il arrive que, dans certains cas, un surplus de liquide apparaisse par un défaut du système d’évacuation : la ponction du LCR permet d’éliminer ce surplus.

L’injection de médicaments ou d’anesthésique pour soulager la douleur (anesthésie péridurale).

Toutefois, dans la majeure partie des cas, la ponction lombaire permet d’analyser le liquide céphalorachidien et de déceler, dans ce liquide, d’éventuelles traces d’infection ou de maladie (en effet, le LCR reflète l’état physiologique du cerveau : inflammation, infections, présence de molécules pharmacologiques…).

Le liquide céphalorachidien doit être clair comme de l’eau de roche. Si des traces de sang apparaissent on pourra suspecter une hémorragie des méninges (membranes qui enveloppent le système nerveux central : encéphale et moelle épinière).

Des germes peuvent parfois être détectés dans le LCR. Ces germes peuvent être à l’origine d’une méningite ou de toute autre infection du système nerveux central (comme les abcès cérébraux, par exemple).

L’analyse du LCR peut également révéler la présence de certains facteurs anormalement élevés. Ainsi, un taux élevé d’albumine permet de diagnostiquer un syndrome de Guillain-Barré (maladie auto-immune qui crée une inflammation subite et transitoire de plusieurs nerfs)

De même, l’examen du LCR, permet de préciser le diagnostic à 90% d’une sclérose en plaques par l’observation d’une inflammation du système nerveux central.

La ponction lombaire peut-elle entrainer des effets secondaires ?

L’effet secondaire le plus courant est le mal de tête. Il peut parfois arriver que le patient soit victime d’un syndrome post-ponction lombaire avec des céphalées invalidantes en position debout mais qui cessent en position allongée. Généralement, ces symptômes disparaissent en quelques jours, mais il est possible de recourir à un blood patch si les maux de tête persistent (injection de son propre sang au niveau du point d’injection de la ponction lombaire, permettant ainsi la cicatrisation de la brèche méningée).

Une sensation de surdité peut être ressentie lors des changements rapides de position de la tête avec l’impression qu’un liquide obstrue le tympan.

Le patient peut ressentir une douleur dans le bas du dos à l’endroit où l’aiguille a été introduite. Normalement cette douleur ne doit pas durer plus de 48 heures.

D’autres effets secondaires peuvent apparaître, mais ils sont extrêmement rares. Parmi ces effets indésirables on peut mentionner des saignements au niveau du canal rachidien, des réactions allergiques à l’anesthésique ou encore des lésions de la moelle épinière.

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