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Comment faire face à la pollution intérieure ?

Comment faire face à la pollution intérieure ?

Publié le 15 mars 2014 à 07:00

Des produits naturels aux plantes dépolluantes, voici quelques astuces pour retrouver un environnement plus sain, à la maison comme au bureau.

Principales causes de pollution

Les COV (Composés Organiques Volatiles) sont les principaux responsables de la pollution intérieure. Le terme générique COV permet de désigner diverses substances nocives. On peut compter jusqu\'à plusieurs centaines de ces composés dans l’air d’une maison. Ils sont présents notamment dans :

  • les matériaux de construction, d’aménagement et de décoration (moquettes, revêtements de sol, isolants, contreplaqués, agglomérés, papiers peints, peintures…).
  • les produits ménagers : détergents, détachants ou autres aérosols y compris les parfums d’ambiance.
  • les outils de bricolage à énergie thermique essence ou diesel (utilisés dans le garage ou dans une pièce attenante à la maison).
  • les processus de combustion du bois, charbon, pétrole, gaz, fuel(les dispositifs de chauffage, chauffe-eau, cheminée, cuisson des aliments)
  • la fumée de cigarette et d’encens
  • les émanations de gaz d’échappement ou d’industrie qui pénètrent dans la maison depuis l’extérieur.

 

Le formaldéhyde également appelé « formol » est le plus courant et le plus nocif. Classé cancérigène par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) ce gaz incolore a une forte odeur. Malgré sa dangerosité, il est produit à grande échelle dans le monde pour la fabrication d’éléments de notre quotidien. On le retrouve surtout dans les sources de combustions (fumée de cigarette, bougies à la paraffine, bâtonnets d’encens, gazinières, cheminées à foyer ouvert…), les produits de constructions et de décoration (liants, colles), les produits d’entretien (liquide vaisselle, désinfectant) de traitement ( insecticide) et de beauté ( vernis, durcisseur d’ongles). Lors d’une forte inhalation les symptômes sont : une toux, une irritation des yeux et de la peau, une sensation brûlante des voies respiratoires (nez, gorge, poumons). Ce polluant peut également provoquer des défaillances neurologiques : fatigue accrue, angoisses, migraines, nausées, vertiges.

Le monoxyde de carbone, provenant surtout de l’extérieur et des appareils à combustion (chauffage, gazinière, chauffe-eau) qui en génèrent d’importantes quantités. Une mauvaise évacuation des produits de combustion, peu ou pas de ventilation des pièces, des défauts d’entretien des appareils peuvent provoquer des dégagements de monoxyde de carbone. C’est un gaz inodore, non irritant, invisible, toxique et mortel à forte dose. Les symptômes vont de simples maux de têtes à des vomissements et perte de connaissance.

Le benzène, constituant naturel du pétrole brut, est présent dans les colles, les encres, les plastiques et les cigarettes. Classé cancérigène par le CIRC, son inhalation peut causer des somnolences, des vertiges, des maux de tête, une accélération du rythme cardiaque, des tremblements et même des pertes de mémoire.

Le radon : ce gaz radioactif, incolore et inodore est produit naturellement par la désintégration de l’uranium dans les pores du sol et les roches sur lesquels reposent les maisons. Présent également dans certains matériaux de construction, il s’infiltre et pollue l’air intérieur via les planchers en béton, les fissures dans les murs, les joints.... La Bretagne, le Massif Central, les Vosges, le Limousin et la Corse sont les régions dont les sols sont les plus riches en radon. Le risque majeur lié à l’inhalation prolongée du radon est le cancer des poumons. Ce polluant est en effet responsable d’autant de décès que le tabagisme passif.

Les appareils électriques produisent de la pollution électromagnétique. La climatisation, la ventilation, les purificateurs d’air, les humidificateurs et les déshumificateurs produisent de l’ozone. Il y également la pollution biologique engendrée par les animaux de compagnie (endotoxines) et les moisissures.

 

Conséquences de cette pollution

De nombreuses études ont démontré que l’air de nos maisons se révèle souvent plus pollué que l’air que nous respirons à l’extérieur. Nous passons plus d’un tiers de notre vie dans notre maison et le reste dans notre lieu de travail ou dans les transports. La plupart des personnes ne passe pas plus de 10% de leur temps en plein air. Les méfaits de la pollution domestique sur la santé sont désormais scientifiquement prouvés et quantifiés. Les COV ne sont pas dangereux en soit mais, absorbés quotidiennement en petites quantités, peuvent avoir finalement des effets notables sur la santé. Les effets des COV ne sont pas tous connus mais selon le degré d’exposition ils aggravent les pathologies respiratoires, ORL et ostéoarticulaires et augmentent les cas d’allergies cutanées. Certains composants, comme le benzène, possèdent des effets cancérigènes. Si la concentration des COV est faible dans les produits d’usage, on ignore encore les conséquences de leurs effets combinés. Dans tous les cas, les spécialistes estiment que leur rôle est important dans l’augmentation des cancers, allergies et asthme depuis une vingtaine d’années. En France, les cas d’asthme ont doublé et touche 10 à 12 % des enfants.

 

11 conseils pour un intérieur moins pollué

  • Aérez régulièrement, entre 15 et 30 minutes par jour et à toutes les saisons. C’est la meilleure arme pour empêcher les différents polluants de s’accumuler dans l’air et contribuez à maintenir un taux d’humidité adéquat. Sachez qu’il vaut mieux aérer plusieurs minutes que laisser une fenêtre entrebâillée toute la journée. On évite ainsi de trop refroidir la pièce (surtout en hiver) et aux polluants extérieurs d’entrer.
  • Ne fumez pas à l’intérieur. Le tabac est un des agents les plus puissants en production de COV.
  • Utilisez des peintures à faible teneur en COV ou mieux optez pour une peinture photocatalytique. Grâce à sa combinaison spéciale de matières premières, cette peinture agit comme un catalyseur qui, à l’aide de la lumière, neutralise les substances toxiques et les odeurs contenues dans l’air.
  • Préférez le bois naturel à l’aggloméré et le revêtement de sol en jonc de mer à la moquette synthétique. Optez pour les matériaux naturels, non traités, biologiques ou écologiques même pour ce qui est du linge de maison, des rideaux, des housses de canapés…
  • Entretenez les appareils à combustion ou optez pour le chauffage à rayonnement. Ce type de chauffage permet d’améliorer le bien-être des occupants car il ne réchauffe pas l’air mais uniquement les personnes et les objets (chauffage radiant).Il évite aussi l’effet de convection des radiateurs classiques et limite donc les courants d’air et le déplacement des poussières et des polluants.
  • Faites ramoner votre cheminée tous les ans et vérifiez les tuyaux de raccord (gaz…)
  • Nettoyez régulièrement les grilles et les bouches d’aération et maintenez les surfaces des meubles et des objets propres et dépoussiérées.
  • Vérifier le taux d’hygrométrie de chaque pièce, un fort taux d’humidité aggrave la concentration des polluants (il ne doit pas dépasser 40 à 50 %). Veillez à ce que la température n’excède pas 23°.
  • Utilisez des protections (gants et masque) lorsque vous manipulez des produits d’entretien, de bricolage ou encore des pesticides. Aérez lorsque vous avez terminé. Acheter des produits d’entretien écologiques ou idéalement, préférez des produits naturels.
  • Utilisez une boule de lavage contenant des billes de céramique ou des noix de lavage à la place d’une lessive classique plein d’agents chimiques.
  • Préférez les désodorisants naturels. Utilisez un vaporisateur à base d’huiles essentielles en vous assurant que personne ne se trouve dans la pièce lorsque vous le vaporisez. N’hésitez pas à pulvériser une fois par mois les matelas, les coussins, les tapis, les moquettes car ces sprays assainissants ont des propriétés antibactériennes, antivirales et des vertus anti acariens. Utilisez par exemple le Spray Assainissant Végébom ou encore le spray assainissant Puressentiel aux 41 huiles essentielles.

Les plantes dépolluantes

De nombreuses études démontrent que les plantes ont un fort pouvoir dépolluant. Elles assainissent l’air grâce à la bioépuration. Elles transforment ou stockent les composants chimiques et toxiques. Le principe de la dépollution repose sur l’échange gazeux c’est à dire que la plante absorbe les polluants de l’air et rejette de la vapeur d’eau qui améliore le taux d’humidité de la maison. Une fois absorbées, les toxines sont envoyées vers les racines et sont détruites par les micro-organismes présents sur les racines et le terreau.

Quelques plantes dépolluantes :

Les composants de l’air étant très variés, un seul type de plante ne suffit pas il est donc nécessaire de conjuguer l’action de différentes plantes. Cela vous permettra en plus d’agrémenter votre déco.

Le ficus, l’aloé vera et le philodendron absorbent le formaldéhyde des colles, peintures, matériaux en aggloméré… Idéales pour les pièces récemment refaites ou les endroits confinés.

Le lierre élimine le benzène : il exige de l’humidité et un endroit chaud pour prospérer c’est pourquoi il est recommandé de l’installer prés des équipements de bureaux (ordinateur, imprimante…) ou en suspension dans toutes les pièces de la maison. En association à la sansevieria et au pothos, ils forment une arme très efficace pour éliminer le trio ultra toxique : formaldéhyde-benzène-trichloréthylène.

Le Spathiphyllum ou « fleur de lune » est un dépolluant très efficace qui se contente de peu de lumière. Il absorbe quantité de composés organiques volatils contenus dans les colles, peintures, vernis et mastics utilisés en aménagement intérieur. Ses fleurs blanches ont le bon goût de s\'épanouir presque toute l\'année. L’azalée, le yucca et les palmiers à cannes sont de précieux alliés pour combattre l’ammoniac. Elles sont à privilégier dans les salles de bains et les cuisines.

Le chrysanthème élimine le trichloréthylène. 

L’orchidée papillon s’attaque au duo xylène-formaldéhyde

Le chlorophytum ou « plante araignée » élimine le monoxyde de carbone dégagé lors des combustions ainsi que le formaldéhyde, le benzène et le trichloréthylène. Placée dans une petite pièce close, cette plante peut en retirer jusqu’a 96% en 24h. Elle sera idéalement placée dans les cuisines équipées au gaz. Robuste et prolifique elle est parmi les plantes d’intérieur les plus appréciées.

Le pothos absorbe aussi le monoxyde de carbone ainsi que le toluène, le benzène, l’hexane…parfait pour un coin bricolage.
Le cactus réduit les ondes électromagnétiques dégagées par les appareils électriques (ordinateur, télévision…) L’idéal est de le placer sans le salon ou le bureau. A arroser une fois par mois, il est très facile à entretenir.

Quelques conseils pour une meilleure efficacité :

  • Placez vos plantes près d’une source de lumière naturelle afin de favoriser la photosynthèse essentielle à la production d’oxygène.
  • N’hésitez pas à placer plusieurs plantes dans la même pièce, leur action dépolluante n’en sera que meilleure. De façon générale, on estime qu’une belle plante tous les 10m2 suffit à maintenir un air sain dans une maison d’une hauteur de plafond de 2,5m.
  • Utilisez des engrais 100% naturels (thé, coquilles d’œufs, marc de café…)
  • Suivez bien les consignes d’entretien de vos plantes pour leur assurer une bonne santé. Conservez le terreau toujours humide (attention à ne pas laisser l’eau stagner dans la soucoupe) car plus la plante consomme d’eau plus elle est à même d’éliminer les polluants.
  • Eliminez régulièrement la poussière sur les feuilles en vaporisant de l’eau pure sur les 2 faces ou en utilisant une éponge humide pour les feuilles les plus larges.

Bon à savoir : les plantes intérieures contribuent à diminuer de 30% les maux de gorges, les toux et les rhumes, de 30% les maux de tête, de 20% la fatigue et de 25% les problèmes de peaux sèches.

 

Optez pour des produits d’entretien naturels

Inutile de remplir ses placards de produits ménagers en tout genre. Voici les produits de base pour nettoyer la maison de manière efficace en respectant l’environnement. Vous limiterez ainsi significativement la propagation de COV dans votre intérieur.

  • L’eau. Elle est indispensable pour utiliser correctement les autres produits (notamment pour le rinçage). Elle permet à elle seule de ramollir, diluer ou décoller la saleté. Mieux vaut laisser agir de l’eau quelques minutes au lieu de se ruer sur un détergent.
  • Le bicarbonate de soude (ou bicarbonate de sodium) est une poudre cristalline blanche dérivée du carbonate de calcium. C\'est un agent désinfectant, désodorisant, nettoyant, adoucissant… Il est biodégradable et sans danger pour la santé. Il permet de nettoyer l’inox, les sanitaires, la gazinière…
  • Le vinaigre blanc (ou vinaigre d’alcool, ou vinaigre cristal), est un mélange d’eau et d’acide acétique issu de la fermentation de la betterave ou du maïs. Il possède de nombreuses propriétés, il est détartrant, désinfectant, désodorisant, dégraissant… Et il est sans danger pour la nature et pour votre santé. C’est un produit indispensable que vous pouvez idéalement transvaser dans un vaporisateur. Son utilisation permet de nettoyer les vitres, le carrelage, ôter le calcaire…idéal pour l’entretien de la salle de bain et de la cuisine.
  • Le jus de citron contient de l’acide citrique. Il peut remplacer l’eau de javel quand il s’agit de désinfecter, désodoriser, détacher … vous pouvez le presser vous-même ou encore acheter des petites bouteilles. Il est aussi possible de se procurer de l’acide citrique sous forme de poudre (en droguerie). Le citron permet d’ôter la rouille, de blanchir un évier…
  • Le véritable savon de Marseille, contient au moins 72 % d’huile végétale. C’est un bon détachant pour les textiles et un dégraissant efficace. On peut le râper pour en faire des copeaux. Il permet de faire la lessive, détacher un tissu, laver les sols…
  • Les huiles essentielles, obtenues par distillation ou extraction, sont des concentrés d’actifs de plantes et de fleurs. Les huiles essentielles parfument la maison et permettent de lutter efficacement contre les microbes, les bactéries, les champignons….Parmi les plus répandues, on peut citer le citron, la lavande, l’eucalyptus…Naturel ne signifie pas sans danger. Les huiles essentielles peuvent être irritantes pour les muqueuses et toxiques par voie interne. Elles doivent être manipulées avec précaution et sous les conseils d’un professionnel. Evitez de les utiliser en présence de jeunes enfants et de femmes enceintes.

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