Votre bilan minceur offert !

Champignons vénéneux, savoir reconnaître les signes d’une intoxication

Champignons vénéneux, savoir reconnaître les signes d’une intoxication

Publié le 24 octobre 2013 à 11:00

Si de nombreuses intoxications se révèlent bénignes, certains symptômes imposent cependant d’alerter les secours rapidement.

Cueillette de champignons : Que faire en cas d’intoxication ?

Chaque année de nombreuses intoxications ont lieu après la consommation de champignons. Cette année encore, près de 550 cas d’intoxications ont déjà été recensés depuis le 1er juillet.

Si vous avez décidé d’aller faire une promenade en forêt, il est important de suivre les recommandations de l’Institut de Veille sanitaire :

  • Ne consommez jamais un champignon dont l’identification n’est pas certaine : certains champignons comestibles ressemblent beaucoup à des espèces toxiques.
  • Ramassez des champignons en bon état, et entiers (pied et chapeau) pour être certain de pouvoir les identifier correctement.
  • Eviter les zones polluées (décharges, aires industrielles) car les champignons absorbent très facilement les composés toxiques.
  • Séparer chaque espèce dans votre panier (une espèce toxique peut contaminer toutes les autres).
  • Consommez vos champignons rapidement et surtout bien cuits.

En cas d’intoxication, les symptômes peuvent apparaître plus ou moins rapidement .En général, plus les symptômes apparaissent longtemps après l’ingestion, plus ils sont graves.

Les intoxications liées à la consommation de champignons peuvent avoir des conséquences graves sur la santé : troubles digestifs sévères (diarrhée, vomissements, douleurs abdominales), troubles de la vue, vertiges, tremblements, mais aussi atteintes du foie ou des reins pouvant nécessiter une greffe, voire même décès.

Dès l’apparition des symptômes, appelez le centre 15 ou un centre antipoison (www.centres-antipoison.net). Les professionnels des centres antipoisons conseillent de garder un champignon intact (sans le faire cuire) de chaque espèce ramassée et consommée, afin de faciliter l’identification en cas d’intoxication.

Comment gérer une intoxication ?

Les centres antipoisons associent souvent la gravité de l’intoxication au temps écoulé après l’ingestion des champignons. Généralement, les symptômes qui apparaissent 6 h après la consommation des champignons suggèrent une intoxication grave, tandis que des symptômes apparaissant plus précocement sont souvent moins graves. Dans tous les cas, pensez à noter l’heure de l’ingestion et l’heure d’apparition des premiers symptômes. Attention, toutefois, si plusieurs espèces ont été consommées lors d’un seul repas, l’apparition précoce des premiers symptômes peut cacher l’apparition tardive d’autres symptômes qui proviendraient d’une seconde espèce !

En cas d’intoxication, et en attendant les secours, ayez le réflexe de vous vider l’estomac : buvez de l’eau salée tiède (de l’eau pure pour les enfants) et faites-vous vomir. Surtout, n’absorbez aucun laxatif !

Toutes les personnes qui ont absorbé le repas doivent se faire examiner par le médecin, même si aucun symptôme n’apparaît.

 

Il existe également de fausses intoxications. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres après la consommation de champignons comestibles, connus pour être inoffensifs. Ces symptômes peuvent apparaître après l’ingestion d’une trop grande quantité de champignons ou encore après la consommation de champignons mal cuits ou déjà pourris.

Dans certains cas, il peut aussi s’agir d’intoxications imaginaires, simplement provoquées par la peur d’avoir consommé des champignons vénéneux ! Dans ce cas, les battements de cœur, la sudation, les maux de ventre et les malaises sont parfois si intenses qu’on ne peut pas faire la distinction avec une véritable intoxication.

Quels champignons sont à l’origine d’une toxicité rapide ?

Les symptômes apparaissent souvent entre 15 minutes et 2 heures après l’ingestion et se présentent souvent sous forme de troubles gastro-intestinaux (nausées, vomissements, diarrhée, douleurs abdominales). Ces symptômes peuvent durer jusqu’à 2 jours.

Ces intoxications sont souvent dues à la consommation de champignons crus ou pas assez cuits, ou de champignons pollués (cueillis dans des zones où il y a eu des insecticides, comme les prairies traitées, par exemple).

La consommation de champignons hallucinogènes, les Psilocybes (photo), entraîne, dans les 30 minutes, des hallucinations, des troubles visuels, des vertiges, des nausées et de la tachycardie. Les troubles se dissipent généralement dans les 12 h.

La muscarine est une substance toxique que l’on retrouve dans l’amanite tue-mouche (photo), dans de nombreux Inocybes (photo) et en moindre quantité dans les Clitocybes (photo). Les syndromes provoqués par cette substance apparaissent de 15 minutes à 4 heures après l’ingestion et se traduisent par des sudations abondantes, des crises d’angoisse, des vomissements et des coliques, un ralentissement cardiaque et une baisse de la tension artérielle pouvant parfois entraîner la mort. Cependant, si le médecin est appelé rapidement, il existe un antidote, l’atropine, qui inhibe les effets de la muscarine.

Le Coprin noir d’encre (photo), délicieux champignon comestible qui contient cependant une substance, la coprine, qui bloque la décomposition de l’alcool dans l’organisme. La consommation d’alcool, même en très faible quantité et même 2 jours après avoir mangé le champignon, provoque des réactions très violentes (nausées, vomissements, troubles cardiaques), voire mortelles qui surviennent dans les 2 heures après la consommation d’alcool (alors que ce champignon n’est absolument pas vénéneux sans alcool).

Incubation longue : appel des secours le plus vite possible !

Si des symptômes suspects apparaissent plus de 6 heures après la consommation de médicaments, il faut appeler le centre antipoison ou le 15 le plus rapidement possible.

L’amanitine, présente dans l’Amanite phalloïde (photo), l’Amanite vireuse (photo), l’Amanite printanière (photola Galère marginée (photo) est une substance qui détruit le foie. Dans les 10 premières heures, de violents maux d’estomac, des vomissements, des diarrhées apparaissent, puis, peu à peu, la tension artérielle baisse avant qu’un état de choc ne s’installe. Au bout de 2 ou 3 jours le foie est atteint, et si des doses importantes ont été ingérées, la mort peut survenir en 4 à 7 jours.

La gyromitrine, présente dans les gyromitres (photo), champignons encore appelés fausses morilles et parfois notés comme comestibles dans certains ouvrages, provoque des intoxications graves, parfois mortelles. Cette substance agit exactement comme l’amanitine en détruisant le foie, mais également les reins et les globules rouges 36 à 48 h après l’ingestion.

L’orellanine, présente dans de nombreux cortinaires (photo), provoque, tout d’abord, de violents troubles gastriques et intestinaux avant d’aller toucher les reins au bout de 2 à 3 semaines. La guérison est souvent longue (jusqu’à un an), mais dans 50 % des cas une insuffisance rénale chronique s’installe.

Le Tricholome équestre (photo) est un champignon considéré comme comestible mais qui peut être à l’origine de douleurs musculaires apparaissant au bout de 1 à 6 jours et pouvant entraîner une rabdomyolyse (destruction de toutes les cellules musculaire, y compris le cœur) par la suite.

- Publicité -

- Publicité -