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Le cancer a-t-il une odeur ?

Le cancer a-t-il une odeur ?

Publié le 06 octobre 2015 à 17:10

Au Royaume-Uni, une femme de 62 ans a appris qu’elle était atteinte d’un cancer du sein grâce à son chien qui l’avait reniflé.

C’est l’histoire d’un chien qui sauve sa maîtresse…

Le changement de comportement de son labrador a alerté Karin Gibson, une Britannique de 62 ans vivant à Portsmouth, dans le sud de l'Angleterre : le chien, en véritable pot de colle, se couchait de plus en plus souvent contre sa maîtresse grattant toujours la même zone (proche de la poitrine), sentant son haleine et la fixant dans les yeux.

Prise d’un doute, Mme Gibson consulte son médecin qui découvre alors un début de cancer du sein.

Le labrador de cette anglaise serait-il un cas à part ou l’odorat développé d’autres chiens pourrait-il s’avérer un « détecteur de cancer » ?

Des molécules volatiles détectables

Depuis 2004, de nombreuses études montrent que lorsqu’on est atteint d’un cancer, certains composés volatils sont éliminés dans les urines et dans l’air expiré.

En effet, en cas de développement de cellules tumorales, des oxydations de protéines produisent des molécules volatiles.

Un odorat 100 000 fois supérieur au nôtre

Sachant que les chiens ont un odorat très développé, des scientifiques cherchent depuis des années à utiliser cette faculté pour détecter des cancers.

En 2011, une équipe de l'hôpital Tenon à Paris utilisait déjà des malinois belges dressés à reconnaître l'odeur d'urine caractéristique du cancer de la prostate.

Une étude menée en 2014, par le Dr Gianluigi Taverna à l'Hôpital de Milan (Italie), a inclus 902 participants dont 362 hommes ayant un cancer de la prostate. Des chiens renifleurs, anciennement spécialisés dans la détection d’explosifs, ont réussi à détecter les malades dans 98 % des cas.

En mars dernier, des chercheurs américains démontraient la capacité d'un berger allemand à distinguer des échantillons d'urine de personnes atteintes de cancers de la thyroïde.

Plusieurs autres études sont en cours pour vérifier ces découvertes et les étendre à d'autres cancers.

Un nez artificiel renifleur

Les études en cours avec les chiens devraient permettre, à terme, de développer des machines ou « nez artificiels » capables de détecter les composés volatils expirés lorsque des personnes sont atteintes d’un cancer.

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