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Pénurie de vaccins : les labos s'expliquent

Pénurie de vaccins : les labos s'expliquent

Publié le 31 juillet 2015 à 14:41

Tous les parents sont actuellement très inquiets car il est impossible de se procurer les vaccins Pentavac, Tetravac, Infanrixtetra, BCG… pour faire vacciner les enfants. Pourquoi une telle pénurie de vaccins ? Les laboratoires de fabrication de ces vaccins expliquent les causes.

Une crise mondiale

Depuis des mois, il est quasiment impossible de se procurer certains vaccins, comme le Pentavac, le Tetravac, l’Infanrixtetra, le BCG

Soizic Courcier, directeur médical de GlaxoSmithKline France (GSK) qui fabrique l’Infanrixtetra et l’Infanrixquinta, explique que « ces tensions sur l’approvisionnement sont dues aux changements dans le calendrier vaccinal de 17 pays, suite à l’épidémie de coqueluche de 2012-2013 en Amérique du Nord et en Europe ».

Ces pays recommandent dorénavant des rappels vaccinations plus réguliers, ainsi que la vaccination chez la femme enceinte.

Soizic Courcier explique qu’il est très difficile d’anticiper une telle hausse de demandes, ce que confirme Philippe Juvin interrogé par Slate et pharmacien responsable de Sanofi-Pasteur qui fabrique le BCG, le Pentavac et le Tetravac.

Des productions qui ne suivent pas

La demande mondiale de ces vaccins a augmenté de 50 % entre 2014 et 2015 : du coup, les laboratoires de fabrication n’arrivent plus à suivre la cadence.

En effet, comme le précise Soizic Courcier « il faut compter 18 mois pour fabriquer un vaccin. Ce temps est incompressible. La fabrication est complexe, car le rendement des souches est variable. » Par ailleurs, les vaccins sont soumis à une série de tests, environ 160 pour les vaccins combinés anticoqueluche, diphtérie, tétanos et polio avant leur mise sur le marché.

De la méfiance avec les vaccins de substitut

Les autorités de santé précisent qu’il reste toutefois sur le marché le vaccin Repevax de Sanofi-Pasteur et le Boostrix tetra de GSK, tous deux protégeant contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche.

Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) précise que l'Infanrix hexa, le vaccin combiné de GSK, est disponible et peut être utilisé en première injection et pour les premiers rappels.

Pourtant, les parents hésitent à l’utiliser car il protège aussi contre l’hépatite B source de méfiance de bon nombre de français à cause de son lien supposé avec l’apparition de sclérose en plaques.

L’ANSM rappelle, cependant, que ce lien n’a jamais été prouvé scientifiquement.

Un retour à la normale en 2016

L’ANSM prévoit un retour à la normale courant 2016, bien que les laboratoires de fabrication ne se soient pas encore prononcés sur une date exacte de réapprovisionnement.

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